Expatriation : quels sont les profils français les plus recherchés à l’international ?

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Partir tenter une aventure professionnelle à l’étranger est une idée séduisante, qui peut s’avérer très enrichissante. Mais avant de partir, mieux vaut se renseigner sur les profils qui confèrent le plus d’opportunités à l’international.
Expatriation : quels sont les profils français les plus recherchés à l’international ?

Vous souhaitez partir travailler à l’étranger ? Vous pouvez déjà commencer par regarder les pays qui recrutent le plus de Français, pour savoir où partir. Mais vous pouvez également vous intéresser aux profils français les plus recherchés à l’international, afin de savoir vers quels domaines orienter vos recherches. Selon le cabinet de recrutement Approach People Recruitment, spécialisé dans le recrutement en Europe, « les profils techniques et qualifiés continuent d’être très recherchés ». Dans ses bases de données, les profils français les plus demandés sont les ingénieurs (informatique, civil, industriel), les profils IT et data (développeurs, data scientists), les spécialistes en finance, les experts en marketing digital, les gestionnaires de projet, les profils commerciaux et les médecins et professionnels de santé.

Des profils globalement recherchés dans l’ensemble des pays couverts : les profils techniques, les professionnels de santé et les forces de vente sont en pénurie partout. Même si les recruteurs observent des variations selon les régions. Ainsi, en Amérique du Nord, les profils tech et data sont particulièrement courus, tandis qu’en Asie, l’accent est plutôt mis sur la recherche d’ingénieurs et de gestionnaires de projets.

Hervé Heyraud, fondateur du média de référence sur l’expatriation Le Petit Journal, observe que parmi les ingénieurs, ceux spécialisés en construction sont également recherchés. Et il voit se développer « l’entrepreneuriat français à l’étranger, aussi bien dans le vin que dans la tech ».

A l’exception de certains profils spécifiques, notamment les soignants et les professions juridiques, il n’y a d’ailleurs pas besoin de repasser de diplôme dans le pays où l’on s’expatrie pour travailler. Les grandes écoles, notamment de commerce et d’ingénieurs, bénéficient en général d’une certaine reconnaissance à l’international. Et le cabinet affirme que la France est globalement reconnue pour son système éducatif.

Des profils où l’expertise française est traditionnellement reconnue

Les chiffres d’ExpatCommunication, cabinet d’accompagnement des expatriés français, sont un peu différents. Ainsi, il note que 12% des Français expatriés travaillent dans le secteur de l’éducation (cela concerne même un quart des conjoints d’expatriés), 8% dans les services aux entreprises, 8% dans les nouvelles technologies, 8% dans le commerce, 7% dans les banques et assurances, 6% dans l’hôtellerie, la restauration et le tourisme. « Cela concerne beaucoup de métiers, ceux qui peuvent s’exporter », note la directrice associée Alix Carnot, qui assure par ailleurs que « les Français sont de bons banquiers » et bénéficient donc de cette réputation.

Les profils français spécialisés dans des secteurs où l’expertise française est reconnue sont d’ailleurs très recherchés. C’est notamment le cas de la gastronomie et la restauration : « l’hôtellerie et la restauration sont des secteurs énormes pour les Français, assure Hervé Heyraud : cuisine, restauration, boulangerie, pâtisserie… et ce, dans tous les pays du monde ». D’ailleurs, les Français y sont recherchés aussi bien pour des postes opérationnels que pour des postes d’encadrement. L’expert voit ainsi beaucoup de pays où se trouvent « des Français à la tête d’hôtels ou de restaurants ».

Cela vaut aussi dans le luxe, les cosmétiques, la coiffure… Si les profils très qualifiés sont très recherchés, des profils plus opérationnels, mais spécialisés, ont aussi toutes leurs chances. Emilie Narcy, directrice des ressources humaines d’Approach People Recruitment, se souvient ainsi d’une coiffeuse française partie s’installer à Dublin. Dans le salon où elle avait été recrutée, elle apportait « un cachet au salon ».

Hervé Heyraud, avertit cependant qu’avec une hausse des volontés d’expatriation, les grands groupes internationaux peuvent offrir des conditions moins favorables. Alors qu’avant, ils offraient plus souvent de maintenir le contrat de travail français, ils peuvent maintenant choisir de faire embaucher le salarié par une entité locale, avec un contrat de travail local. Selon Laurent Girard-Claudon, fondateur d’Approach People, « il ne faut pas hésiter à partir si on peut. Je ne connais personne qui l’ait regretté, on se découvre, et professionnellement il n’y a rien à perdre. On revient avec une vision plus large, moins binaire ».

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