Savoir, savoir-être, savoir-faire : différences et exemples

Quelle est la différence entre savoir, savoir-faire et savoir-être ?

Savoir

Le savoir correspond à l’ensemble des connaissances acquises au cours d'une formation, du parcours scolaire, universitaire et professionnel. Cette notion est très large puisqu’elle peut englober l’intégralité de ce qui a été assimilé. Cependant, dans le cadre du travail et, par exemple, d’une recherche d’emploi, le savoir se limite aux connaissances théoriques utiles pour être efficace au poste visé. Nous déclinerons plus bas quelques exemples de savoirs théoriques.

Savoir-faire

Le savoir-faire désigne la compétence professionnelle pratique. Pour bien comprendre le concept, un jeune alternant en apprentissage développera ses connaissances théoriques (savoir) essentiellement à l’école, puis il les appliquera en entreprise et acquerra ainsi une certaine maîtrise du domaine traité (savoir-faire) au travail. En un mot, le savoir-faire représente l’expérience professionnelle, même si cette notion peut justement amener vers le savoir-être.

Savoir-être

Le savoir-être s’acquiert certes par l’éducation de ses parents, ainsi que par ses relations amicales et ses études, mais il se développe également au sein du milieu professionnel. Le savoir-être peut être lié à ses valeurs, à certains traits de caractère plus ou moins innés. On parle donc ici de l’attitude, du comportement en entreprise. Ce sont les fameuses soft skills qui revêtent de plus en plus d’importance dans le processus de recrutement des cadres. Continuons pour découvrir quelques exemples de savoir-être professionnel.

Synthèse

Nous vous proposons à présent un tableau synthétique pour bien saisir la différence entre ces trois types de compétences, notamment à travers des exemples déclinés en une liste de savoir-être, de savoir-faire et de savoirs.

Pourquoi faut-il maîtriser ces trois dimensions de compétences ?

Savoir, savoir-faire et savoir-être : les trois points d’un CV convaincant

Savoir, savoir-faire et savoir-être font partie du vocabulaire du monde de l’entreprise. Il est donc essentiel de bien savoir les distinguer. Dans le cadre d’une recherche d’emploi, ces notions doivent être parfaitement connues. Elles peuvent d’ailleurs venir remplacer les trois catégories indispensables d’un bon CV, à savoir le parcours d’études, les expériences professionnelles et les valeurs du candidat. En effet, plutôt que de mettre en avant les écoles et les diplômes, vous pouvez mettre l’accent sur vos savoirs avec entre parenthèses les références du diplôme ou de l’établissement scolaire.

Plutôt que de détailler votre parcours professionnel et les entreprises dans lesquelles vous avez effectué un stage ou travaillé pendant plusieurs années, vous pouvez expliciter les compétences que ces expériences vous ont permis d’acquérir. Enfin, plutôt que de tenter de vous présenter par l’intermédiaire de vos centres d’intérêt, vous pouvez proposer un focus sur vos valeurs et vos forces utiles pour l’entreprise. Attention, lorsqu’on cite le leadership par exemple, soft skill très recherchée dans le monde du management, cette caractéristique devra pouvoir émerger lors d’un entretien d’embauche.

Entretien d’embauche : l’épreuve du feu

C’est à ce moment clé du processus de recrutement que peuvent également être évoquées ces trois dimensions. Certains recruteurs aiment revenir sur ces trois types de compétences. Les connaissances théoriques seront généralement rapidement passées en revue. Le responsable RH a votre CV et connaît donc votre formation et vos diplômes. Inutile d’insister sur votre scolarité et votre parcours universitaire, aussi impressionnants soient-ils. Pour ce qui est des aptitudes professionnelles, le recruteur peut s’attacher à vérifier par quelques questions techniques que ce que vous annoncez sur votre curriculum vitae n’est pas factice. Cette étape ne requiert bien souvent pas de grande préparation si vous disposez des compétences professionnelles visées.

Si la branche professionnelle est différente, le recruteur pourra chercher à sonder votre capacité à vous adapter dans un nouvel univers. C’est là tout l’enjeu finalement de l’entretien d’embauche. En effet, si les compétences techniques n’ont bien souvent pas besoin d’être démontrées puisque ce sont elles qui vous ont permis d’être retenu(e) pour un entretien, vos qualités personnelles, vos valeurs, votre comportement au sein d’une équipe méritent d’être plus profondément évalués. S’il est facile d’inscrire sur un CV que l’on parle couramment anglais, tenir la dragée haute à un recruteur pour un entretien 100 % en anglais l’est moins. Idem pour les fameuses soft skills. Puisque c’est généralement le savoir-être en entreprise qui permettra de faire aboutir le processus de sélection des candidats, vous risquez d’être interrogé(e) sur votre attitude en milieu professionnel. Cela peut se faire de manière frontale avec des questions ayant pour but de démontrer votre savoir-être, mais cela peut aussi s’opérer de façon plus sournoise ou en tout cas indirecte. Le candidat peut être invité à participer à un jeu de rôle ou à une mise en situation afin que son attitude puisse être observée et comparée à celle d’autres candidats. À vous de ne pas tomber dans le piège et de vous affirmer tel que vous l’avez mentionné initialement.

À noter que les Anglo-Saxons ont pour habitude de rassembler savoir et savoir-faire dans une même famille, les hard skills, par opposition aux soft skills : une manière de mettre sur un plan d’égalité les compétences acquises, que ce soit à l’école ou en entreprise, et les compétences humaines ou relationnelles innées ou acquises au fil des expériences au sens large.