
Comment accepter sa timidité pour la vaincre ?
Quelles sont les manifestations caractéristiques de la timidité ?
Vous rougissez dès que quelqu’un vous adresse la parole ? Votre voix est à peine audible quand vous devez vous exprimer en public ? Vous baissez les yeux quand vous rencontrez des collègues à la machine à café ? Vous êtes incapable d’aligner plus de trois mots quand vous êtes en réunion avec votre N+2 ?
Concrètement, votre timidité vous handicape au quotidien et vous ne savez pas comment vous y prendre pour la surmonter ?
Le premier travail que vous aurez à mener : accepter votre timidité. Car si votre objectif est d’agir comme si elle n’existait pas, il existe de fortes chances pour qu’elle revienne au galop, dans les situations les plus embarrassantes. Donc vous êtes timide, oui. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il existe des méthodes pour en atténuer les effets néfastes.
Comprendre sa timidité pour mieux la vaincre
Des situations du quotidien vous plongent dans un état émotionnel intense, vous privant de la maîtrise de vos paroles et de vos gestes. Cette timidité a probablement son origine dans un contexte qui a mis votre confiance à l’épreuve.
Souvent liée à un échec, à un rapport d’infériorité et/ou d’humiliation, la timidité est renforcée par votre conviction de ne pas être à la hauteur.
Pour vaincre votre timidité, essayez d’identifier les situations, personnes ou rapports qui ont pu générer ou renforcer votre caractère timide. Et plutôt que de les considérer comme un fardeau, prenez ces expériences comme des échecs formateurs - qu’ils soient relationnels ou professionnels.
Comment transformer sa timidité en atout ?
Votre timidité vous a déjà joué des tours lors de précédents entretiens professionnels.
Alors que vous cochiez toutes les cases pour le poste, vous n’êtes pas parvenu à valoriser vos compétences, encore moins à convaincre le recruteur de votre pertinence dans une fonction de manager. Or, il existe une marche à suivre pour échapper à ce cercle vicieux des échecs et de la perte de confiance.
Comment se préparer à un entretien d'embauche quand on est timide ?
Plus que n’importe quel candidat, vous devez préparer votre entretien sur le fond comme sur la forme. Prévoir vos arguments, détailler la description de votre parcours, imaginer les réactions du recruteur, anticiper ses questions.
Plus vous serez préparé, moins vous serez pris au dépourvu. Collectez un maximum d’informations sur l’entreprise, sur le poste, sur votre recruteur. Et entraînez-vous à l’oral pour votre futur entretien : travaillez votre voix, votre posture et votre gestuelle.
Comment vaincre sa timidité avec la respiration et la représentation mentale ?
Techniques inspirées de la méditation et du yoga, la respiration et la représentation mentale constituent de véritables outils de réussite pour les timides. Lors de situations imprévues, vous avez souvent le souffle court. En faisant de longues inspirations et expirations, vous calmez votre mental et apprenez à vous recentrer dans l’instant présent, soit votre entretien de recrutement.
La représentation mentale permet par ailleurs de déconstruire certaines images. Vous êtes très impressionné par la personne qui vous fait face ? Apprenez à vous délester de cette impression en imaginant votre interlocuteur dans un autre contexte, à la plage en maillot de bain par exemple.
Pourquoi jouer la transparence pour réussir votre entretien professionnel ?
Si vous en ressentez le besoin, pourquoi ne pas avouer au recruteur que vous êtes un.e grand.e timide ? Peut-être serez-vous face à une personne qui partage avec vous ce trait de personnalité, et sera donc à même de comprendre combien la situation n’est pas évidente pour vous. Même si le recruteur n’appartient pas à la grande famille des timides, il appréciera probablement votre honnêteté et saura faire preuve d’indulgence à votre égard.
La timidité peut-elle devenir un atout au travail ?
Les conséquences professionnelles de la timidité
Votre timidité maladive a nui à votre évolution de carrière : vous êtes passé à côté du projet de vos rêves, vous avez gravi les échelons très lentement par manque de visibilité auprès de votre hiérarchie, vous avez attendu trois années avant d’accepter d’animer les réunions clients. Et vous ne comptez plus le nombre de fois où vous avez gardé le silence face à vos collègues, qui ont finalement imposé leurs décisions.
Bref, toutes ces situations ont selon vous la timidité pour origine, et la frustration comme conséquence.
Même si vous ne pouvez pas tout changer du jour au lendemain, sachez que votre timidité peut également être appréciée et valorisée dans le cadre professionnel. Si tant est que vous réussissiez à vous débarrasser de sa dimension handicapante.
Comment apprivoiser et valoriser sa timidité au travail ?
- Se fixer des objectifs progressifs
Vaincre sa timidité, c’est savoir aller au-delà de ces émotions désagréables ressenties lors de certaines situations, aussi anodines soient-elles. En vous fixant des petits challenges quotidiens, vous repousserez chaque jour les limites de votre timidité : pousser la porte de votre manager pour lui remettre un document en main propre, organiser un déjeuner avec un collègue d’un autre service, adresser la parole à un inconnu à la cantine, serrer la main d’un N+2 dans l’ascenseur.
Vous ne deviendrez pas extraverti du jour au lendemain, et les premières fois risquent même d’être désagréables. Mais en sortant de votre zone de confort aujourd’hui, vous vous habituez à certaines situations que vous intégrerez comme normales d’ici quelques mois.
- Apprendre à exprimer son point de vue
Jusque-là, vous étiez celui dont on n’entend pas la voix. Et comme l’exprime l’adage, « qui ne dit mot consent ». Autrement dit, quand vous ne vous exprimez pas, votre entourage professionnel suppose soit que vous n’avez pas d’avis, soit que vous êtes d’accord.
Si ce n’est pas le cas, apprenez à le faire savoir. Vous êtes timide certes, mais vous avez le droit d’exprimer votre point de vue, de savoir dire non au travail, de ne pas être en phase avec vos collègues. Vous craignez de manquer de légitimité ? Sachez que si vous avez été convié à cette réunion, c’est pour y participer activement. Ainsi vaincre sa timidité, c’est aussi - et surtout - reprendre confiance en soi.
- Créer un environnement favorable pour vaincre sa timidité
Vous êtes sur le point d’animer une conférence en présence de 100 personnes, et cette perspective vous terrifie ? Outre la préparation requise pour que la mécanique soit bien huilée, créez un environnement favorable au bon déroulé de l’événement. Entourez-vous de personnes qui peuvent vous apporter de l’aide, de la bienveillance et de la confiance. Autant d’attentions qui permettent bien souvent aux grands timides d’affronter des situations inédites.
Comment faire de sa timidité un atout ?
Dans l’entreprise, il y a les petits chefs qui parlent fort, s’imposent et écrasent leur entourage.
Et il y a les autres.
Si vous êtes timide, vous faites probablement partie de la seconde catégorie. Et ce que les autres apprécient chez vous, c’est tout d’abord votre intelligence émotionnelle.
En tant que grand timide, vous avez l’habitude d’observer et la capacité de ressentir. Doté d’une grande empathie, vous êtes souvent à l’écoute des autres.
Posé, réfléchi, discret, vous êtes apprécié pour votre capacité à apaiser les tensions, à créer du lien dans une équipe, à rassurer. Voire même à fédérer. Ainsi, les timides peuvent être dotés d’un leadership naturel, de par leur soft skills, leur caractère authentique et leur management bienveillant.
Conscient de vos faiblesses, vous cherchez en permanence des solutions pour vaincre votre timidité. D’où une capacité de remise en question, d’agilité et de résilience qui sont de véritables atouts en entreprise.

Spécialisée dans la conception et la création de contenu (écrit et audio), je suis journaliste, consultante et intervenante en enseignement supérieur. Depuis 2018, je travaille pour Cadremploi en tant que rédactrice indépendante. Mes sujets de prédilection : l’innovation managériale, les méthodologies de travail, les soft skills, et les aspirations des cadres.