Actuaire

Julien Pavy

Algorithmes, statistiques, probabilités,... l'actuaire sait manier les chiffres pour prévoir les risques. Traditionnellement employé par les compagnies d'assurances, ce spécialiste des mathématiques appliquées est également chassé par d'autres secteurs.

Consultant au sein de la société d'actuariat Optimind, Thibaud Hager a choisi ce métier par passion : « l'actuariat, c'est l'application des mathématiques à la finance. Et les maths appliquées, c'est ce que je préfère ! » Fonction clé pour les compagnies d'assurances, les actuaires sont chargés de prévoir la probabilité des risques à venir. Ils construisent pour cela des modèles mathématiques basés sur les incidents répertoriés. Ils vont, par exemple, étudier l'évolution du nombre d'accidents de voiture en fonction de l'âge et du sexe des conducteurs. Ces modèles leur permettent ensuite de définir les tarifs d'assurances selon différents critères.

Par ailleurs, l'actuaire détermine la marge de solvabilité de l'assureur : quel montant la compagnie peut-elle placer et quel montant doit-elle garder en réserve monétaire ? « La compagnie d'assurances doit disposer de réserves financières suffisantes pour pouvoir tenir ses engagements vis-à-vis de ses clients. »

Priorité aux maths

« Il faut aimer les maths et être à l'aise avec la programmation car les calculs sont souvent réalisés avec des algorithmes », prévient Thibaud Hager. Mais pas seulement, car l'actuaire doit aussi maîtriser l'environnement financier, juridique, fiscal ou encore commercial. Il doit être capable de travailler en équipe et de communiquer avec les différents services. « Il faut savoir vulgariser ses propos et adapter son discours à son interlocuteur. Certains commerciaux ne comprennent pas les actuaires et vice versa. On assiste parfois à des situations cocasses ! »

Une filière peu risquée

Un profil complexe de plus en plus recherché par les compagnies d'assurances, qui doivent faire face à une évolution constante de la réglementation. Et elles ne sont pas les seules : les banques et les services d'études économiques des grandes entreprises font aussi appel aux actuaires pour travailler sur le financement de projets, le montant des prêts, le calcul d'intérêts... « Au sein d'une banque, un actuaire peut même exercer la fonction de trader », remarque Thibaud Hager. Selon lui, la crise financière a d'ailleurs profité à sa profession : « compte tenu du contexte économique, les entreprises font davantage appel aux actuaires pour affiner le calcul de leurs provisions et prévenir ainsi les risques financiers. Or nous sommes peu nombreux sur le marché de l'emploi ! »

 

 

Salaire :

Entre 30 000 et 36 000 euros brut par an pour un débutant et de 45 000 à 80 000 euros après cinq ans d'expérience.

 

Formation :

Un niveau bac +4 ou plus est requis pour accéder au poste d'actuaire. Dix filières de formation sont reconnues par l'Institut des Actuaires : le Centre d'études actuarielles, le Conservatoire national des arts et métiers, le Collège des ingénieurs, l'Ensae, l'Essec, l'Euria à Brest, l'Université Paris Dauphine (UFR Mathématiques de la Décision), l'Isup, l'IFSA et l'Université Louis Pasteur à Strasbourg (UFR Mathématiques et informatique).

 

Evolution professionnelle :

L'actuaire peut intégrer la direction technique d'une compagnie d'assurances et se spécialiser dans la prévoyance, les dommages ou l'assurance vie. Il peut aussi exercer son métier sur des marchés financiers.

 

 

 

 

 

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