« Cette appellation a une connotation négative », regrette Marc Langlois, responsable commercial chez NOCOST. « Elle sous-entend que l'on s'attaque directement à l'emploi. Or ce n'est pas le cas ! » Mais alors, qui sont ces cost-killers ? Il ne s'agit pas d'un métier en tant que tel, mais plutôt de cabinets de conseil en optimisation des coûts, au sein desquels travaillent des gestionnaires, des comptables, des fiscalistes, des juristes, des acheteurs ou des commerciaux. Leur mission : aider les entreprises à réduire leurs factures de téléphone, d'internet, de papeterie, d'informatique, d'électricité, d'eau, mais aussi à optimiser la fiscalité. Ils peuvent être généralistes ou spécialistes dans un domaine en particulier tel que le transport, les charges sociales ou les charges bancaires.
Les cost-killers se cantonnent normalement au conseil opérationnel et ne s'attaquent pas à la stratégie de l'entreprise (on parlerait alors de conseil en organisation). « Nous cherchons à optimiser les cotisations salariales, mais nous n'abordons pas la question des salaires ou des emplois », illustre Nicolas Lemoine, directeur marketing et commercial de Costalis. Les cost-killers visent aussi à se faire les moins intrusifs possible, ils travaillent généralement à partir de documents et font peu de déplacements dans les entreprises.
Audit, analyse, mise en œuvre, ces spécialistes s'occupent de tout. « Nos clients peuvent réaliser entre 20 % et 70 % d'économies, explique Marc Langlois. L'un d'entre eux a par exemple économisé 120 000 euros uniquement en réduisant ses frais de télécom. » Aucune dépense superflue n'échappe aux cost-killers, même les plus dérisoires : « l'option télévision sur les téléphones portables ou les transferts d'appels sur les fixes ne sont pas toujours des dépenses utiles. Nous proposons souvent à nos clients de les supprimer. »
La crise a bien sûr profité à ces cabinets, qui ont vu les demandes décupler. D'autant que les cost-killers ont un argument de taille pour séduire les entreprises : ils ne leur coûtent rien... Car ils se rémunèrent sur un pourcentage des économies réalisées (généralement de 20 % à 50 %). Les clients ne paient qu'après avoir constaté les économies et n'ont aucune avance de trésorerie à faire. « Tous les grands groupes font aujourd'hui appel à des cabinets de conseil opérationnel, remarque Nicolas Lemoine, et il y a une forte demande de la part des PME car elles manquent de temps et de compétences pour s'attaquer à la réduction des coûts. »
Formation
Compte tenu de la diversité des profils - gestionnaires, juristes, fiscalistes, commerciaux - les formations sont nombreuses : école de commerce et de gestion, master en sciences économiques, master en contrôle de gestion, master en droit, économie et gestion,... Un diplôme de niveau bac +5 est recommandé.
Salaire
Selon les profils, les niveaux d'expérience et les domaines d'expertise, la rémunération se situe généralement entre 40 et 65 k€ par an pour les experts travaillant au sein des cabinets d'optimisation des coûts.
Evolution professionnelle
Les gestionnaires qui exercent dans des cabinets d'optimisation des coûts peuvent par exemple évoluer au sein d'une entreprise, en tant que contrôleurs de gestion ou responsables des achats. En cabinet, ils peuvent notamment devenir chefs d'équipe.
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