Psychologue du travail - Fiche Métier : études, missions et salaires

En quoi consiste le métier de psychologue du travail ?

Le métier de psychologue du travail

Le psychologue du travail joue un rôle essentiel dans la vie d’une entreprise, d’une collectivité, d’une administration publique. De par les missions qui lui sont confiées, le psychologue du travail participe en effet à améliorer la qualité de vie et le bien-être des salariés sur leur lieu d’activité professionnelle. En qualité d’expert de la santé mentale, le ou la psychologue du travail détecte les situations psychiques délicates, et tente d’y apporter une réponse adaptée.

Selon l’Ordre national des psychologues, 85 % des psychologues du travail sont des femmes.

Quelles sont les missions d’un psychologue du travail au quotidien ?

Le psychologue du travail exerce au quotidien plusieurs missions complémentaires, parmi lesquelles :

• veiller au bien-être des salariés et les accompagner dans leur évolution de carrière ;
• évaluer les conditions de travail, et proposer des aménagements pour améliorer la qualité de vie au travail ;
• identifier les situations sources de stress au travail, et développer des programmes pour apprendre à mieux gérer son stress au travail ;
• proposer un accompagnement aux salariés (et aux dirigeants) dans les situations de crise, en assurant une écoute professionnelle, et en apportant des solutions pour faire face aux conséquences psychologiques d’un bouleversement professionnel (conflit, licenciement, etc.).

À noter que l’ensemble de ces missions s’inscrivent dans un vaste plan de prévention des risques psychosociaux en entreprise et de lutte contre la souffrance au travail.

Quel est l’environnement de travail d’un psychologue du travail ?

Le psychologue du travail exerce un métier qui peut s’apparenter à un métier de bureau. À la différence du psychologue qui exerce une activité libérale en cabinet, le psychologue du travail occupe le plus souvent ce poste au sein de l’entreprise. Il est alors membre d’une équipe pluridisciplinaire engagée dans l’univers de la santé au travail (avec, par exemple, le médecin du travail), et il se conforme aux horaires d’activité de l’entreprise. À noter qu’un nombre significatif de psychologues du travail exercent le métier en indépendant au sein d’un cabinet privé, et répondent ponctuellement aux besoins des entreprises.

Quels sont les avantages et les inconvénients d’être psychologue du travail ?

Contribuer au bien-être des salariés, apporter son expertise pour lutter contre la souffrance au travail, participer à une meilleure qualité de vie au travail sont des missions qui valorisent l’activité du psychologue du travail, et renforcent son estime de soi sur le plan personnel.

Au-delà de ce sentiment d’utilité, le psychologue du travail bénéficie souvent d’un environnement de travail encadré ; à la différence du psychologue libéral, dont l’activité dépend beaucoup du nombre de consultations. Comme tout psychologue, le psychologue du travail est toutefois directement confronté aux difficultés personnelles et professionnelles des salariés.

Sans capacité à prendre du recul sur sa profession et sans résistance au stress, le psychologue du travail est susceptible de ressentir une forme de lassitude ou de découragement au fil des années.

Comment devenir psychologue du travail ?

Quelles études et formations pour devenir psychologue du travail ?

Un diplôme de niveau bac+5 en psychologie est obligatoire pour prétendre exercer en tant que psychologue du travail. Il peut s’agir d’un master professionnel, d’un diplôme d’une école spécialisée, d’un diplôme d’État ou encore d’un doctorat en psychologie, en sciences humaines, voire en ressources humaines. En parallèle des universités, le Cnam (Conservatoire national des arts et métiers) de Paris propose une formation spécifique au métier de psychologue du travail.

Quelles sont les qualités et compétences nécessaires ?

Dans un métier centré sur l’humain, le psychologue du travail s’appuie autant sur ses qualités humaines que sur ses compétences pour exercer son activité. Le sens de l’écoute, l’esprit d’analyse, l’empathie et la pédagogie figurent ainsi parmi les qualités que se doit de posséder un psychologue du travail. Sur le plan des compétences, le psychologue du travail est invité à maîtriser tous les sujets relatifs à son métier comme la psychologie du travail, la prévention des risques professionnels, la gestion des conflits, etc. Il maîtrisera également toutes les techniques d’entretien, sans oublier de respecter le devoir de confidentialité.

Le salaire et les évolutions de carrière d’un psychologue du travail

Quel est le salaire d’un psychologue du travail ?

Le salaire d’un psychologue du travail varie selon son expérience, son profil (libéral, ou salarié d’une entreprise), l’entreprise qui l’emploie, etc. En début de carrière, un psychologue du travail peut espérer toucher un salaire annuel de 26 000 euros brut par an, soit un peu plus de 2 160 euros brut par mois (environ 1 700 euros net). Après quelques années d’expérience, le salaire d’un psychologue du travail se rapproche des 40 000 euros brut par an, soit environ 3 333 euros mensuels brut (2 650 euros net). Les psychologues du travail expérimentés émargent en fin de carrière à environ 60 000 euros brut annuels, soit 5 000 euros brut mensuels (environ 4 000 euros net).

Quelle carrière et quelles perspectives d’évolution ?

Après plusieurs années passées au sein d’une entreprise, le psychologue du travail peut évoluer vers d’autres postes clés, notamment du côté des ressources humaines avec le poste de responsable RH ou de directeur des ressources humaines. De nombreux psychologues du travail font également le choix de l’indépendance pour ouvrir leur propre cabinet (ou, inversement, rejoindre une entreprise) et/ou basculent vers le métier de psychologue en général.

Quel est l’état du marché de l’emploi pour un psychologue du travail ?

La loi impose aux entreprises de mettre en place des actions pour la prévention des risques psychosociaux et en faveur d’une meilleure qualité de vie au travail. En ce sens, les psychologues du travail s’inscrivent dans un marché de l’emploi qui leur est plutôt favorable. En pratique, de nombreuses entreprises continuent toutefois d’externaliser cette mission, et les recrutements de psychologues du travail demeurent limités. Ainsi, un jeune diplômé décroche, en moyenne, son premier poste après une période de recherche comprise entre 6 mois et un an. À défaut d’opportunités de salariat, le psychologue du travail est donc souvent amené à exercer son travail en libéral avant de parvenir à intégrer une entreprise.