Grilles des salaires Hays 2012 : êtes-vous vraiment bien payé ?

Marine Relinger

Exclusivité. Découvrez sur Cadremploi l'étude de rémunération nationale de Hays France et ses grilles des salaires, par secteur et par fonction. Fabien Stut, directeur régional au sein du cabinet de recrutement, revient à cette occasion sur les dernières évolutions du marché de l'emploi des cadres. Alors, ces derniers ne connaissent pas la crise ?

Les cadres sont-ils vraiment, comme on le dit souvent, à l’abri de la crise en ce début 2012 ?

La tendance générale est à l’amélioration, même si elle est emprunte d’attentisme et qu’on ne se risque pas à parler de sortie de crise. Les volumes de recrutement demeurent importants avec des phénomènes de rattrapage (ciblés) concernant les rémunérations des cadres. Après deux années de vache maigre, ça aurait pu être pire ! Reste que 70% des entreprises [sur un panel de 1500 sondés dans le cadre de l’étude de rémunération nationale 2012 de Hays, NDLR] prévoient de recruter cette année, contre 85% en 2011. Les cadres sont toujours globalement protégés avec un taux de chômage de 4 à 5%, puisqu’il a dû un peu augmenter ces derniers temps, contre plus de 9% pour la moyenne de la population nationale.

Quels sont les secteurs qui tirent leur épingle du jeu ?

La surprise parmi toutes, c’est le BTP : un secteur pour lequel on craignait la crise et qui aujourd’hui se porte bien. Les futurs cadres ne s’y précipitent pourtant pas en masse, alors qu’il propose des « autoroutes de carrière », par exemple pour les conducteurs de travaux. Les majors du secteur disposent de deux/trois ans de visibilité grâce aux grands projets soutenus par les pouvoirs publics. Les PME, elles, souffrent davantage. Au rang des secteurs qui rémunèrent le mieux les cadres, sans surprise, il y a la finance (évaluation financière, comptabilité et finance, audit et conseil…). Dans cette lignée, on peut noter l’attractivité des métiers des achats, de la logistique et de la supply chain – des fonctions qui visent à faire baisser les coûts -. Sans oublier l’informatique et l’énergie, avec dans ce dernier secteur un rattrapage des énergies traditionnelles, puisque les énergies alternatives, quoi qu’on en dise, n’ont pas pris la place que certains leur destinaient.

Côté rémunération, les cadres qui ne sont pas positionnés sur un métier pénurique peuvent-ils espérer une augmentation cette année ?

La règle « tout ce qui est rare est cher » se vérifie en matière d’augmentation salariale, ce n’est pas nouveau ! Mais même dans un secteur où la concurrence est rude, les résultats paient : les commerciaux sont pléthore mais un bon commercial est rare. Ensuite, il faut savoir mettre la forme à sa demande. Sans oublier que le gain peut prendre une forme différente. Pour les cadres commerciaux, on parle de package : et il reste aujourd’hui bien plus facile de négocier la part variable, le déplafonnement de commissions ou un bonus. Pour d’autres, ce sera un véhicule de fonction, une formation voire, pour les potentiels, un MBA… Dans le cas où l’augmentation n’est pas possible, il est intéressant de se tourner vers ces gains de « moyen terme ». Et nous observons que les entreprises, prenant conscience que les cadres ont vécu l’usure due à la crise, multiplient les plans de fidélisation.

Prendre connaissance de la totalité de l'étude de rémunération nationale 2012 de Hays France.

Marine Relinger © Cadremploi.fr

Les cadres sont-ils vraiment, comme on le dit souvent, à l’abri de la crise en ce début 2012 ?

La tendance générale est à l’amélioration, même si elle est emprunte d’attentisme et qu’on ne se risque pas à parler de sortie de crise. Les volumes de recrutement demeurent importants avec des phénomènes de rattrapage (ciblés) concernant les rémunérations des cadres. Après deux années de vache maigre, ça aurait pu être pire ! Reste que 70% des entreprises [sur un panel de 1500 sondés dans le cadre de l’étude de rémunération nationale 2012 de Hays, NDLR] prévoient de recruter cette année, contre 85% en 2011. Les cadres sont toujours globalement protégés avec un taux de chômage de 4 à 5%, puisqu’il a dû un peu augmenter ces derniers temps, contre plus de 9% pour la moyenne de la population nationale.

Quels sont les secteurs qui tirent leur épingle du jeu ?

La surprise parmi toutes, c’est le BTP : un secteur pour lequel on craignait la crise et qui aujourd’hui se porte bien. Les futurs cadres ne s’y précipitent pourtant pas en masse, alors qu’il propose des « autoroutes de carrière », par exemple pour les conducteurs de travaux. Les majors du secteur disposent de deux/trois ans de visibilité grâce aux grands projets soutenus par les pouvoirs publics. Les PME, elles, souffrent davantage. Au rang des secteurs qui rémunèrent le mieux les cadres, sans surprise, il y a la finance (évaluation financière, comptabilité et finance, audit et conseil…). Dans cette lignée, on peut noter l’attractivité des métiers des achats, de la logistique et de la supply chain – des fonctions qui visent à faire baisser les coûts -. Sans oublier l’informatique et l’énergie, avec dans ce dernier secteur un rattrapage des énergies traditionnelles, puisque les énergies alternatives, quoi qu’on en dise, n’ont pas pris la place que certains leur destinaient.

Côté rémunération, les cadres qui ne sont pas positionnés sur un métier pénurique peuvent-ils espérer une augmentation cette année ?

La règle « tout ce qui est rare est cher » se vérifie en matière d’augmentation salariale, ce n’est pas nouveau ! Mais même dans un secteur où la concurrence est rude, les résultats paient : les commerciaux sont pléthore mais un bon commercial est rare. Ensuite, il faut savoir mettre la forme à sa demande. Sans oublier que le gain peut prendre une forme différente. Pour les cadres commerciaux, on parle de package : et il reste aujourd’hui bien plus facile de négocier la part variable, le déplafonnement de commissions ou un bonus. Pour d’autres, ce sera un véhicule de fonction, une formation voire, pour les potentiels, un MBA… Dans le cas où l’augmentation n’est pas possible, il est intéressant de se tourner vers ces gains de « moyen terme ». Et nous observons que les entreprises, prenant conscience que les cadres ont vécu l’usure due à la crise, multiplient les plans de fidélisation.

Marine Relinger © Cadremploi.fr

Les cadres sont-ils vraiment, comme on le dit souvent, à l’abri de la crise en ce début 2012 ?

La tendance générale est à l’amélioration, même si elle est emprunte d’attentisme et qu’on ne se risque pas à parler de sortie de crise. Les volumes de recrutement demeurent importants avec des phénomènes de rattrapage (ciblés) concernant les rémunérations des cadres. Après deux années de vache maigre, ça aurait pu être pire ! Reste que 70% des entreprises [sur un panel de 1500 sondés dans le cadre de l’étude de rémunération nationale 2012 de Hays, NDLR] prévoient de recruter cette année, contre 85% en 2011. Les cadres sont toujours globalement protégés avec un taux de chômage de 4 à 5%, puisqu’il a dû un peu augmenter ces derniers temps, contre plus de 9% pour la moyenne de la population nationale.

Quels sont les secteurs qui tirent leur épingle du jeu ?

La surprise parmi toutes, c’est le BTP : un secteur pour lequel on craignait la crise et qui aujourd’hui se porte bien. Les futurs cadres ne s’y précipitent pourtant pas en masse, alors qu’il propose des « autoroutes de carrière », par exemple pour les conducteurs de travaux. Les majors du secteur disposent de deux/trois ans de visibilité grâce aux grands projets soutenus par les pouvoirs publics. Les PME, elles, souffrent davantage. Au rang des secteurs qui rémunèrent le mieux les cadres, sans surprise, il y a la finance (évaluation financière, comptabilité et finance, audit et conseil…). Dans cette lignée, on peut noter l’attractivité des métiers des achats, de la logistique et de la supply chain – des fonctions qui visent à faire baisser les coûts -. Sans oublier l’informatique et l’énergie, avec dans ce dernier secteur un rattrapage des énergies traditionnelles, puisque les énergies alternatives, quoi qu’on en dise, n’ont pas pris la place que certains leur destinaient.

Côté rémunération, les cadres qui ne sont pas positionnés sur un métier pénurique peuvent-ils espérer une augmentation cette année ?

La règle « tout ce qui est rare est cher » se vérifie en matière d’augmentation salariale, ce n’est pas nouveau ! Mais même dans un secteur où la concurrence est rude, les résultats paient : les commerciaux sont pléthore mais un bon commercial est rare. Ensuite, il faut savoir mettre la forme à sa demande. Sans oublier que le gain peut prendre une forme différente. Pour les cadres commerciaux, on parle de package : et il reste aujourd’hui bien plus facile de négocier la part variable, le déplafonnement de commissions ou un bonus. Pour d’autres, ce sera un véhicule de fonction, une formation voire, pour les potentiels, un MBA… Dans le cas où l’augmentation n’est pas possible, il est intéressant de se tourner vers ces gains de « moyen terme ». Et nous observons que les entreprises, prenant conscience que les cadres ont vécu l’usure due à la crise, multiplient les plans de fidélisation.

Marine Relinger © Cadremploi.fr

Marine Relinger
Marine Relinger

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