Formations courtes et spécialisées
Avec le crack boursier de 2008, les réglementations bancaires et financières ont été renforcées. « Des modifications fiscales interviennent chaque année et les collaborateurs tels que les conseillers patrimoniaux ou les conseillers vente doivent être formés sur ces nouvelles dispositions », constate Gérard Delrue, directeur practice banque-assurance-finance au sein du Pôle Solutions de Demos. Comme l’a observé Thierry Andrieu, directeur de la formation continue du groupe Sup de Co La Rochelle, une nouvelle tendance en a émergé : « les formations très courtes de spécialisation sur des aspects techniques fiscaux, réglementaires ou juridiques, correspondant aux besoins du marché. »
Crise oblige, les modules durent en moyenne deux ou trois jours et doivent déboucher sur une opérationnalité immédiate des apprenants. On peut ainsi apprendre l’essentiel sur les marchés financiers, approfondir la gestion du risque opérationnel inhérent aux activités bancaires en deux jours, comprendre les mécanismes et l’utilisation des produits structurés en une journée ou encore maîtriser les fondamentaux juridiques et fiscaux du patrimoine en trois jours.
Formations longues et diplômantes
Aujourd’hui plus qu’hier, les banques font la part belle aux diplômés de second ou troisième cycle dans leurs recrutements (bac +4 +5 ou plus). « Il y a un engouement certain pour la licence professionnelle banque, le master conformité, le master en gestion de patrimoine ou encore celui lié au conseil à la clientèle de professionnels », précise Catherine Jovenel, directrice de l’alternance du Centre de Formation de la Profession Bancaire. Une popularité qui s’explique par le fait que ces diplômes conduisent à des métiers en forte tension dans le secteur. Ces cursus peuvent s’adresser aux professionnels déjà titulaires d’un BTS, qui pourront monter en puissance via une licence pro effectuée en alternance, ou encore aux diplômés Bac +3 qui, après quelques années d’expérience, décident de se replonger dans les études pour deux ans supplémentaires, afin d’accéder à davantage de responsabilités par exemple.
Formations annexes
L’éventail des cursus complémentaires est actuellement très étendu. Mais certains modules sont plus essentiels que d’autres. C’est notamment le cas de l’anglais, devenu quasiment obligatoire. « Avec la globalisation des marchés, l’anglais est devenu incontournable… Au point que certaines réunions se font dans cette langue, comme chez BNP Paribas », explique Gérard Delrue. Des formations de trois jours telles que l’anglais juridique et financier, la participation active aux réunions en anglais ou encore la maîtrise des écrits dans la langue de Shakespeare seront toujours un plus dans un CV.
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Agnès Wojciechowicz © Cadremploi
