Comment bien choisir son organisme et sa formation ?

Aurélie Tachot

Environ 16 000 organismes se partagent le marché de la formation continue et créent, chaque année, de nouveaux stages sur la confiance en soi. Pas facile, donc, de se retrouver dans ce maquis. Quelques astuces pour déjouer les pièges et tirer le meilleur parti de cette offre pléthorique.

La formation continue est devenue un marché hyperconcurrentiel où les établissements les plus sérieux côtoient les moins rigoureux. « Chaque année, nous contrôlons plus de 500 organismes, explique Marie Morel, sous-directrice des politiques de formation et du contrôle au sein de la Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle (DGEFP). En moyenne, 16 % des organismes contrôlés font l'objet d'une décision administrative de sanction financière. » Toutefois, c'est rarement le contenu de la formation qui est source de blâmes. « Les sanctions portent plutôt sur l'inexécution de formations qui ont été facturées ou sur des détournements de fonds », précise-t-elle.

 

Approuvé et certifié

Pour s'assurer du sérieux d'un organisme, le premier réflexe à adopter est d'étudier le contenu de son catalogue. « Les formations doivent toutes répondre à des besoins identifiés et des objectifs pédagogiques. Dès lors que le programme est imprécis et ne permet pas d'appréhender le contenu d'une formation, il convient d'être prudent », prévient Marie Morel. Enfin, pour verrouiller son choix, il est également conseillé de « vérifier si l'organisme est inscrit au Répertoire national des certifications professionnelles », précise Caroline Piednoire, chargée de mission au Fongecif d'Ile-de-France.

Avant de jeter son dévolu sur une formation en confiance en soi, il faut s'interroger sur ses propres attentes. « Un cadre ne souhaitant pas aller trop loin dans l'introspection ne se sentira pas à l'aise s'il suit une formation qui se base sur la méthode Schutz dans laquelle l'implication personnelle est un élément fort de la réussite », prévient Alain Duluc, responsable des offres en développement personnel pour la Cegos. Un manager au tempérament pragmatique plus attiré par le « comment » que par le « pourquoi » aura, quant à lui, des difficultés à s'investir dans une formation théorique qui s'intéresse aux mécanismes du stress sans pour autant proposer des mises en situations. Quel que soit le choix retenu, il est inutile de privilégier les formations longues. « Trois jours suffissent pour s'approprier les méthodes et acquérir des automatismes », assure Anne Mangin, consultante pour CSP Formation.

 

Eviter le e-learning

Quant à la formule d'apprentissage, les professionnels de la formation sont unanimes : il faut favoriser les formations en présentiel et non en e-learning. « Il est difficile de remettre en question ses comportements sans faire des jeux de rôles », avance Alain Duluc. Un avis partagé par Clémence Richard, responsable des formations chez Comundi. « L'effet de groupe est dynamisant pour les stagiaires et leur permet de mettre en perspective leurs expériences. » Certains organismes à l'image de CSP Formation ont toutefois coupé la poire en deux en proposant à ses apprenants de suivre des formations en « rich-learning ». Basé sur la mixité des modes pédagogiques, le stage « Intelligence relationnelle, confiance en soi et assertivité » se découpe en deux jours en présentiel et 8 heures de modules en e-learning comprenant des outils pédagogiques tels que des vidéos, des études de cas et des quizz.

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Aurélie Tachot © Cadremploi

Aurélie Tachot
Aurélie Tachot

Après avoir occupé le poste de rédactrice en chef d’ExclusiveRH.com (entre autres), je travaille désormais à mon compte. Pour Cadremploi, je contribue à la rubrique Actualités via des enquêtes, des interviews ou des analyses sur les évolutions du monde du travail, sans jamais oublier l'angle du digital.

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