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Agathe Vovard

Pour réussir une carrière dans ce secteur, le diplôme d'expertise comptable est un bon choix. Surtout si l'on vise un poste à responsabilités.

Bac + 5 toujours privilégiés

Les Big Four (Deloitte, KPMG, Ernst & Young, PricewaterhouseCoopers) privilégient toujours les personnes issues d'écoles de commerce. Mais pas seulement les plus prestigieuses. « Lorsqu'on recrute 600 jeunes diplômés, on ne peut pas se permettre de recruter uniquement dans 15 ou 20 écoles. Nous étudions toutes les candidatures Bac + 5. Ce n'est pas parce que la réputation de l'établissement est un peu moindre que la personne n'aura pas les qualités et les capacités pour devenir un bon consultant ou un bon auditeur », explique Frédéric Lachmann, responsable du recrutement pour Ernst & Young en France. Même chose chez KPMG : « Nous recrutons aussi beaucoup de 3e cycles Master CCA, gestion des PME et audit financier/contrôle de gestion », précise Pascal Collardey, DRH de KPMG SA et KPMG Entreprises.

Bac + 2 ou + 3 en comptabilité/gestion également

Mais les possibilités sont également grandes dans certains grands cabinets pour les Bac + 2 ou Bac + 3 : BTS comptabilité/gestion et DCG par exemple. « Miser sur une école de commerce est préférable pour aller dans un grand cabinet mais ce n'est pas évident en ce moment », précise Benedict Wittet, Manager Audit et Expertise Comptable chez Hays. « En expertise comptable, les volumes sont importants. Ils représentent la moitié de nos recrutements. Nous recrutons surtout des Bac + 3, plutôt à dominante comptable et financière », confirme Antoine De Riedmatten, associé responsable du recrutement chez Deloitte. Ainsi les profils Bac + 5 rencontrent parfois aujourd'hui davantage de difficultés à trouver des postes que les Bac + 2 ou + 3.

Du point de vue des diplômes, ce sont les experts comptables qui sont les plus prisés, et aussi les moins nombreux sur le marché. « Les profils les plus compliqués à trouver sont les personnes avec expérience : par exemple DCG ou DSCG avec quelques stages », précise Benedict Wittet. « Et plus on monte en niveau de fonctions et plus la possession de ce diplôme est un pré-requis », souligne Pascal Collardey.

Formation ne veut pas forcément dire augmentation

Obtenir le diplôme d'expertise comptable paraît donc une bonne option actuellement. Surtout qu'il a été réformé depuis le 1er octobre 2008, rendant l'équivalence et les passerelles plus faciles. « Il s'obtient par une pratique professionnelle de trois ans (avec mémoire, jury et soutenance) et un diplôme préalable (DSCG) qui se prépare en formation initiale ou continue », précise Pascal Collardey. Mais attention : il ne vous assurera pas une augmentation de salaire. « Une fois leur diplôme d'expertise comptable obtenu, certains collaborateurs souhaitent être augmentés. Mais ce n'est pas parce qu'ils ont réussi un diplôme qu'ils méritent davantage. C'est une mentalité très française », estime Benedict Wittet. Ce qui continue de compter avant tout, c'est l'expérience !

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