MBA en hospitality management : ce que vous pouvez en attendre

Guillaume Ouattara

Envie d’un poste à responsabilité dans l’hôtellerie, le tourisme et la restauration ? Un MBA en hospitality management peut être un tremplin intéressant. Objectif : être un manager opérationnel rapidement. Découvrez ce que vous pouvez espérer après ces formations très prenantes.
MBA en hospitality management : ce que vous pouvez en attendre

Avec plus d’un million de personnes en poste et près de 300 000 projets de recrutement en 2018, le secteur de l’hospitality ne connaît pas la crise. « Nos diplômés n’ont aucune difficulté à s’insérer dans le marché de l’emploi », précise Benoît Samson, directeur de Swiss Education Group (un regroupement d’une dizaine d’écoles hôtelières). Si le secteur recrute majoritairement à des postes opérationnels (serveurs, cuisiniers, chefs de rang…), de nombreuses opportunités sont aussi à pourvoir dans la direction d’établissements et l’encadrement d’équipes. Pour accéder à ces postes à responsabilité, un MBA « permet d’avoir une ascension professionnelle rapide », affirme Richard Ginioux directeur de l’École de Savignac.

 

Les écoles ouvertes à différents profils

D’une durée de deux ou trois ans, les MBA des écoles de management hôtelier constituent une poursuite d’études logique si vous êtes déjà titulaire d’un bachelor hôtelier. « Avec un MBA, nos étudiants développent une vision stratégique et managériale que ne leur apporte pas le bachelor, explique Véronique Hasselweiler directrice de la communication de Vatel. Ils suivent de nombreux cours pluridisciplinaires en finance, marketing ou encore en stratégie d’entreprise, qui leur permettent d’acquérir des compétences appréciées par les grands groupes hôteliers. » Mais si vous n’êtes pas titulaire d’un bachelor en hôtellerie, pas de panique pour autant. « Nous ouvrons notre formation à tous types de profil, des BTS hôtelier, bien évidemment, mais également des titulaires de licences de langue, des diplômés d’écoles de commerce... », détaille Véronique Hasselweiler.

Même son de cloche du côté de Savignac. « La moitié des promotions de notre MBA est composée d’élèves ayant un bachelor hôtelier. L’autre moitié est composée d’élèves aux profils plus atypiques », explique Richard Ginioux. Même sans connaissance du milieu hôtelier, vous pouvez tenter votre chance. Les écoles vous proposeront le plus souvent une année préparatoire de remise à niveau. Mais une première expérience sur des métiers opérationnels reste tout de même souhaitable.

 

Un tremplin pour une reconversion professionnelle

Un MBA dans le secteur de l’hospitality peut également être un tremplin pour une reconversion professionnelle. « À Savignac, nous formons tous les ans des candidats ayant un profil atypique. Cette année, par exemple, nous avons un étudiant qui a dix ans d’expérience dans le secteur bancaire mais qui souhaitait changer de domaine », confie Richard Ginioux. Une expérience professionnelle qui peut parfois être un prérequis indispensable pour certaines écoles. « Au sein des établissements de Swiss Education Group, nous conseillons aux titulaires d’un bachelor d’acquérir une première expérience professionnelle de quelques années avant de revenir pour entamer un master », explique Benoît Samson. Une philosophie que ne partage pas Véronique Hasselweiler. « À Vatel, nous focalisons notre formation sur des candidats qui sont encore étudiants, notre MBA s’inscrit dans la poursuite immédiate de leurs études antérieures. »

 

Des MBA pour accélérer son évolution professionnelle

Mais au fond, pourquoi vous lancer dans un MBA ou un master dans le secteur de l’hospitality ? « L’ascension professionnelle avec un MBA est bien plus rapide qu’avec un bachelor, indique Richard Ginioux. Il n’est pas rare qu’en seulement deux ou trois ans nos diplômés exercent des postes à fortes responsabilités. » Un constat partagé par Véronique Hasselweiler : « En général, nous observons que pendant les trois premiers mois après leur diplôme, les titulaires d’un MBA évoluent sur les mêmes missions que les diplômés d’un bachelor. Ensuite, très vite ils accèdent à des postes de direction et de gestion. » Une progression qui se ressent également sur la fiche de paie. « En début de carrière, nos diplômés de MBA gagnent en moyenne 1,5 fois plus que nos diplômés de bachelor, souligne Richard Ginioux. Les rémunérations grimpent très vite. »

Côté insertion professionnelle, avec un master ou un MBA vous n’aurez aucun souci à vous faire. « De nouveaux complexes hôteliers se construisent chaque année partout dans le monde, il y a énormément de postes ouverts, détaille Benoît Samson. Ce que nous proposons à nos étudiants ça n’est pas tant un job mais plutôt une carrière. » Comprendre par-là que le MBA vous permettra de grimper rapidement les échelons. Mais au-delà du simple secteur de l’hôtellerie, un MBA ou un master dans l’hospitality peuvent vous ouvrir des portes inattendues. « Les grandes entreprises industrielles apprécient le fait que nos étudiants soient formés à l’accueil de clients et à la gestion d’équipes. Tesla a par exemple recruté certains de nos diplômés pour s’occuper de la réception de leurs clients prestigieux », ajoute Benoît Samson.

 

Une vocation nécessaire pour travailler dans l’hospitality

Mais attention ; avant de vous lancer dans un MBA dans le domaine de l’hospitality, mieux vaut avoir une vocation. « Il ne faut vraiment pas commencer des études hôtelières simplement pour la rémunération, met en garde Véronique Hasselweiler chez Vatel. Il faut avoir envie de donner du bonheur à des clients, aimer rendre les gens heureux. » D’autant que les études, comme les métiers auxquels vous accéderez, sont très prenants. « Quand vous exercez un poste de manager, vous n’avez certes pas les coupures ou les horaires décalés des serveurs, mais comme tout poste cadre vous serez amené à faire beaucoup d’heures, à gérer des budgets parfois colossaux avec toutes les responsabilités que ça implique », détaille Richard Ginioux de Savignac. En clair, les MBA ne sont pas faits pour tout le monde. « Nous sommes très vigilants sur notre recrutement, nous accompagnons au mieux les candidats pour éviter les déconvenues. La motivation de nos étudiants est primordiale », précise Benoît Samson.

Pour choisir votre programme de MBA ou de master, renseignez-vous sur le contenu des cours, les liens avec le monde professionnel et les débouchés proposés. « Nous nous rendons compte que parmi les six campus que compte Vatel, nos étudiants font leur choix de manière stratégique en fonction des complexes hôteliers proches de chaque établissement », confie Véronique Hasselweiler. Soyez donc stratège pour repérer votre pépite parmi la centaine de formations existantes.

Enfin, sachez qu’entamer des études dans un MBA a un coût. Comptez 10 000 euros par an dans des écoles françaises et autour de 30 000 euros dans une école suisse. « Mais nos étudiants rentabilisent très vite cet investissement », rassure Benoît Samson.

 

Retrouvez en vidéo les détails sur trois organisme spécialisés en Hospitality Management

Ecoles de Management Hôtelier - Swiss Education Group

Management International en Hôtellerie, Restauration et Evénementiel - Ecole de Savignac

Ecole de Management de l’hôtellerie internationale - Vatel

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