Le CIF (Congé individuel de formation) est comme son nom l'indique un congé, pouvant être partiel ou total, qui permet à un salarié de préparer un diplôme en lien ou non avec les priorités de son entreprise. Vous êtes donc toujours rémunéré et assuré de retrouver votre emploi à l'issue de la formation. Vous conservez aussi certains droits comme la sécurité sociale, l'ancienneté ou les congés payés.
Quelles conditions pour obtenir un Congé individuel de formation
Le CIF est ouvert aux personnes en CDI, mais aussi à celles qui sont en CDD ou en intérim. Si votre entreprise compte plus de 10 salariés, vous devez avoir travaillé pendant 24 mois, consécutifs ou non, dont 12 dans votre société actuelle. Et si vous travaillez dans une entreprise artisanale de moins de 10 personnes, l'ancienneté nécessaire est portée à 36 mois, dont toujours 12 dans votre société actuelle.
Dans quels cas utiliser son CIF
Le CIF peut être intéressant pour les personnes désirant s'adapter à de nouvelles fonctions ou acquérir une qualification plus élevée. « Je ne remplissais aucune condition de priorité, étant donné que j'étais jeune, qu'il ne s'agissait pas d'un reclassement, et que ma formation complémentaire était dans le même domaine que mon diplôme de départ », témoigne Vincent Desbordes, 25 ans, ancien assistant RH aujourd'hui responsable de ce service. Ce congé permet aussi de changer de poste. Ainsi, Stéphanie Bertin-Guyon, 35 ans, est passée d'opératrice à responsable qualité fournisseur chez un équipementier automobile grâce à son DEUST technicien qualité industrielle. Vous pouvez même opter pour un CIF dans le but de changer de voie professionnelle.
CIF : comment l'utiliser
Il faut adresser un dossier de demande de financement au maximum trois mois avant le début de la formation, le plus souvent au Fongecif. Cet organisme, qui gère les fonds collectés auprès des entreprises au titre du CIF, pourra d'ailleurs tout au long de votre parcours vous apporter une aide précieuse. « C'est lui qui s'est occupé de la partie administrative ; j'ai seulement dû mettre en mots ma motivation et m'inscrire à l'université », explique Stéphanie. Le dossier est ensuite examiné par une commission paritaire composée de représentants de salariés et d'employeurs.
Quels sont les inconvénients
L'unique inconvénient du CIF pour ceux qui l'ont expérimenté tient plutôt dans la difficulté à reprendre des études. « Couper avec les personnes avec lesquelles j'avais travaillé pendant 14 ans a été difficile. Mais ce n'était rien comparé au fait de se remettre aux études à 40 ans avec deux enfants. Le rythme était très intensif et la formation à plus de 400 km de mon domicile », souligne Florence Mouline, 41 ans, ancienne responsable pédagogique d'une école de commerce devenue chargée du développement des compétences chez Geodis.
