
Au printemps 2017, l’iaelyon - l’École de management de l’Université Jean Moulin de Lyon 3 – a été distinguée pour sa formation universitaire diplômante de branche organisée en partenariat avec Intergros, l’OPCA du commerce de gros et international , à l’occasion de la 7ᵉ édition des Prix AEF Universités-Entreprises. « Cette récompense met en lumière une de nos actions parmi beaucoup d’autres, se félicite Corinne Forgues, la directrice du développement de la formation continue. Son originalité, née d’un travail d'ingénierie pédagogique, est de permettre aux participants de faire d'une pierre deux coups : ils peuvent décrocher une certification de branche tout en validant un diplôme universitaire. » Un partenariat innovant qui pourrait sans doute se dupliquer ailleurs dans les mois à venir…
L’exemple payant du Cnam
« De plus en plus d’établissements d'enseignement supérieur sont présents sur ce qu'il faut bien accepter d'appeler un marché », se réjouit Olivier Faron, l’administrateur général du Cnam. Il sait de quoi il parle : à lui seul, le Conservatoire national des Arts et Métiers réalisait encore récemment près d’un quart du chiffre d’affaires global généré par la formation continue universitaire. Ce professeur des universités pointe volontiers ses atouts. « Notre première force, c'est la recherche et grâce à cela nous pouvons proposer une formation très enrichie. Les universités sont également souvent en pointe pour ce qui concerne l'innovation pédagogique, déjà à l'œuvre dans beaucoup d'établissements. On peut aussi jouer sur l’interdisciplinarité car les universités arrivent à concilier différents champs du savoir. Mais, surtout, nos établissements d'enseignement supérieur sont garants d'une forme de qualité qui passe par des diplômes reconnus et aujourd’hui indispensables pour poser des briques de formation tout au long de sa vie professionnelle. »
12 universités et groupements universitaires pilotes
Elles reviennent de loin : les universités ne détenaient que 3 % du marché de la formation professionnelle en 2011 selon la Dares. Mais, depuis, de plus en plus d’universités s’imposent comme à Cergy-Pontoise. « À notre échelle, nous continuons de développer notre offre, explique François Germinet, le président de l’université. Nous répondons à des appels d'offres lancés par des grands groupes comme Air France ou la RATP. Mais nous ne sommes pas les seuls. Ailleurs, il y a aussi une vraie tendance dans les universités à se saisir de cette question. » Il a beaucoup travaillé sur la question : en novembre 2015, il a remis au gouvernement un rapport sur le développement de la formation continue dans les universités. Il rappelle lui aussi que l'université demeure « ce lieu où les savoirs se renouvellent, s'actualisent et se transmettent » et que nos enseignants-chercheurs pratiquent la recherche au meilleur niveau mondial. Pour prolonger cette réflexion, 12 universités et groupements universitaires* pilotes ont été sélectionnés l’an dernier à la suite de l'appel à manifestation d'intérêt lancé par le ministère de l'Éducation nationale. Et ce n’est qu’un début.
*Université d'Angers ; Université de Bretagne Occidentale ; Comue (Communauté d'universités et établissements) Paris Sciences et Lettres ; Université de Cergy Pontoise ; Association Toulouse Tech (INP Toulouse, Insa Toulouse, ENI Tarbes) ; Université de Strasbourg ; Comue Sorbonne Université ; Université de La Rochelle ; UPEC (Université Paris-Est-Créteil) et UPEM (Université Paris Est Marne-la-Vallée) ; Université de Picardie Jules Verne ; Comue Université de Côte d'Azur ; Comue Université de Lyon.
