
Se faire accompagner dès le départ pour une meilleure information
L'accompagnement à la VAE peut démarrer dès l'étude de faisabilité du projet. L’intérêt de cette prise en charge précoce, c’est qu’un accompagnateur va vous aider à trouver le diplôme ou la certification qui vous convient vraiment. « Les différents organismes ‘‘valideurs’’ auront trop souvent tendance à trouver une solution qui coïncide avec l'une de leurs certifications. Le candidat ne sera pas forcément informé sur les possibilités qui existent ailleurs », estime Jocelyne Fournier, directrice de la formation à la CCI Rhône Alpes.
Le Fongecif, les cabinets de conseil ou un point relais conseil VAE sont autant de possibilités de se faire accompagner dans le choix de sa VAE.
>> Découvrir les offres d'accompagnement à la VAE
Un accompagnement déterminant dans la rédaction du dossier
Lorsque la demande de recevabilité a été acceptée, la réussite de la VAE passera par la capacité à bien rédiger le dossier de validation et à apporter les preuves de ses compétences par rapport au référentiel métier. « L'accompagnateur aide à décrire les expériences, à choisir les pièces justificatives les plus pertinentes et va aussi relire le dossier de validation avant qu'il ne soit envoyé. Il pourra ainsi alerter le candidat si une activité ou une mission n'ont pas suffisamment été décrites, au risque d’entraîner une validation partielle ou aucune validation », précise Stéphanie Loiseau, chargée de mission au Fongecif Île-de-France.
Sur ou en dehors du temps de travail ?
Le choix de l'organisme accompagnateur peut dépendre de plusieurs facteurs, comme par exemple la préparation sur ou en dehors du temps de travail. « Je conseille autant que possible d'effectuer sa VAE sur le temps de travail car les heures en journée sont les plus productives, assure Liliane Helt », dirigeante du cabinet Carrières Conseils. Soit dans le cadre du DIF avec accord de l'employeur ou bien par l'intermédiaire du CIF à l'initiative de l'employé. « La VAE est un exercice conséquent de réflexion, un investissement personnel important. Le soir ou le week-end, le candidat est généralement parasité par des événements extérieurs. » Placé sur son temps de travail, le congé pour validation des acquis de l’expérience (CVAE) ne pourra pas excéder 24 heures au total.
Suivi individuel ou ateliers de groupe ?
Si l'employeur n'accepte pas le congé, les ateliers de jour ne conviendront pas à tous les salariés. Dans ce cas, les cabinets de conseil et d'orientation peuvent assurer la prise en charge de l'accompagnement en dehors du temps de travail. « D'autant que nous assurons également une prise en charge individuelle que certains préféreront par rapport à un suivi de groupe dans ces ateliers », relève Liliane Helt. Attention toutefois, ces derniers ont un coût généralement plus élevé. D'autre part, lors de la prise en charge de l'accompagnement par un financeur public, celui-ci peut avoir des exigences vis-à-vis de la structure accompagnante.
Enfin, c'est parfois le lieu de l'académie du diplôme qui peut générer le besoin de se tourner vers un organisme en particulier. « Imaginons qu'un candidat en Ile-de-France trouve la certification qui lui correspond uniquement à Lyon ou en Loraine. Il préfèrera certainement se faire accompagner là où il réside et se tournera non pas vers l'organisme valideur, mais vers d'autres acteurs à sa disposition », conclut Liliane Helt.
Benjamin Dusaussoy © Cadremploi
