
Besoin de vous reconvertir ? Ou envie d’une évolution significative dans le fil de votre carrière ? Comme à tous les salariés, le Compte Personnel de Formation (CPF) peut vous apporter quelques solutions.
Ce dispositif est ouvert sur un large panel de formations prises en charge, parmi lesquelles chacun peut dès lors piocher celle qui lui permettra d’atteindre ses objectifs. Ces nombreuses prestations permettent d’obtenir des qualifications professionnelles extrêmement variées.
Par exemple, vous avez le choix entre un certificat CléA, un accompagnement à la validation des acquis de l’expérience (VAE) ou à la création d’entreprises, un bilan de compétences et même... la préparation du permis B, indispensable pour l’usage d’un véhicule de tourisme ordinaire.
Maîtriser des compétences clés
Principalement tourné vers les personnes peu qualifiées, le certificat CléA permet au candidat de démontrer qu’il dispose de connaissances et compétences dans sept domaines clés, un « socle commun » défini par le Comité paritaire interprofessionnel national : expression en français, calcul et raisonnement, utilisation d’un ordinateur, aptitude au travail en équipe, maîtrise des règles d’hygiène et de sécurité, etc.
La VAE, elle, s’inscrit dans une logique différente : le candidat veut alors obtenir un certificat de qualification, un titre ou un diplôme à partir de ce qu’il a appris à maîtriser après au moins un an d’expérience dans le cadre professionnel ou associatif. Elle suppose de monter un dossier pour obtenir cette certification, avant d’exposer sa situation à un jury professionnel. Une première étape de recevabilité suppose que le candidat apporte des informations sur sa demande, générales et liées à son expérience.
Précision : le dispositif ne se place pas comme une concurrence des examens possibles pour obtenir le même résultat, mais est complémentaire. Il n’impose aucun pré-requis et aborde le concept de compétences en s’intéressant à la fois aux connaissances, aptitudes et comportements du candidat. À noter que la VAE peut notamment viser l’ensemble des diplômes technologiques et professionnels de l’Éducation nationale : CAP, BEP, bacs pros, etc. La certification retenue devra en tout état de cause être inscrite au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).
Être en lien avec le marché
Comment faire un bilan de compétences ? Le bilan de compétences s’inscrit dans une démarche en trois temps. Après un entretien destiné à l’informer et à mieux cerner ses besoins, le candidat peut analyser ses compétences et centres d’intérêt, à partir desquels il définira son projet et les étapes nécessaires à sa mise en œuvre. Sont également éligibles au CPF les diverses actions de formation dispensées aux créateurs et repreneurs d’entreprises.
En complément de tous ces dispositifs, les titulaires d’un compte disposent aussi de leur propre liste de formations possibles. Au niveau national, régional ou de la branche, les partenaires sociaux ouvrent ces possibilités à partir de bases de données régulièrement mises à jour et spécifiques à chaque candidat.
Elles sont conçues pour répondre aux besoins du marché de l’emploi. Les listes sont consultables librement sur Internet (www.moncompteactivite.gouv.fr). Certaines formations, du fait de leur durée, peuvent être effectuées par bloc de compétences et s’inscrire ainsi dans une logique de parcours. Les possibilités ouvertes par le CPF reposent sur une relative souplesse d’utilisation : sauf s’il décide de se former pendant ses heures de travail, le candidat salarié peut tout à fait envisager son projet seul, sans être contraint d’en aviser son employeur.
La structuration des certifications professionnelles enregistrées au RNCP en blocs de compétences devient également obligatoire. Les blocs sont acquis à vie, dans le cadre de la VAE et en formation. Le but est d'acquérir des certifications complètes sur une période plus longue. La logique des blocs facilite également les passerelles entre certifications.
Renforcement de Datadock
Depuis 2017, avant de donner leur feu vert, les organismes financeurs de la formation professionnelle doivent s’assurer de la bonne capacité du prestataire choisi à assurer sa mission en proposant une offre de qualité. Concrètement, chaque prestataire doit répondre à une série de 21 indicateurs répartis en six grands critères réglementaires. C’est ainsi qu’est née la grande base de données mutualisée Datadock, qui propose un service simplifié et homogénéisé aux organismes de formation qu’il référence et donne, sur ces derniers, des informations claires aux financeurs. Cependant, la multiplication des labels et certifications restant peu lisible du grand public et des entreprises, le projet de loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » souhaite aller plus loin. À compter du 1er janvier 2021, sera imposée une certification des organismes de formation sur la base d’un référentiel national unique. Cette exigence s’appliquera pour toutes les formations financées par un opérateur de compétences, l’État, les Régions, la Caisse des dépôts et consignations, Pôle emploi ou l’Agefiph.
Les organismes de formation au centre
Afin de garantir une équité de traitement entre les opérateurs, l'obligation de référencement sur Datadock est imposée à tous, sans considération de modalités pédagogiques d’intervention ou de taille. Concernant l’obligation de certification, elle s'adressera à tous les organismes dont les actions sont destinées à la formation, le bilan de compétences, la VAE et l’apprentissage (contrat d'apprentissage).
Cette dernière sera délivrée par un organisme certificateur, accrédité par le Comité français d’accréditation (Cofrac), une autorité apportant des garanties équivalentes, ou pourra provenir d’une instance de labellisation reconnue par France compétences sur la base du référentiel national (déterminé par décret). De façon générale, si le financeur a affaire à un organisme non-référencé, il est censé l’inviter à s’inscrire avant le démarrage de la formation ou avant l’engagement des fonds nécessaires, sinon il ne sera pas éligible.

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