L’Aide Individuelle à la Formation (AIF)
Instaurée par Pôle emploi, l’Aide Individuelle à la Formation (AIF) est destinée aux chômeurs dont la demande n’est pas prise en charge par les autres dispositifs existants. Pour pouvoir l’actionner, la formation doit être une étape déterminante dans la reprise d'emploi et doit de ce fait être validée par le conseiller Pôle emploi. En outre, elle doit être déposée au plus tard quinze jours calendaires avant le début de la formation. « Elle peut répondre aussi bien à un besoin de formation courte que longue », ajoute Fabien Beltrame, responsable du département de l’orientation professionnelle et de la formation de la direction générale de Pôle emploi. « Elle permet de suivre une formation professionnalisante pouvant aller jusqu’à plusieurs centaines d’heures », explique Stéphanie Beheydt, manager de la relation stagiaire de l’AFPA Ile-de-France. Les coûts pédagogiques ne sont pas plafonnés, mais « quand ils dépassent 3 200 euros, la demande doit être examinée par une commission », précise Fabien Beltrame.
Le Compte Personnel de Formation (CPF)
À partir du 1ᵉʳ janvier 2015, le Droit Individuel à la Formation (DIF) est remplacé par le Compte Personnel de Formation (CPF). Mais « pour qu’elle soit éligible au CPF, la formation choisie par le cadre doit être répertoriée sur les listes nationales et régionales établissant les besoins économiques des branches professionnelles et des territoires », selon Stéphanie Beheydt. L’inscription à Pôle emploi n’est pas obligatoire pour utiliser le CPF. Si le cadre a cumulé suffisamment d’heures pour suivre sa formation et qu’elle ne dépasse pas les 150 heures comprises par le dispositif, il lui suffit de s’inscrire sur le site moncompteformation.gouv.fr.
En revanche, si elle dépasse ce seuil horaire ou que le cadre n’a pas capitalisé suffisamment d’heures, il devra passer par un abondement et s’inscrire auprès d’un organisme d’accompagnement de retour à l’emploi tel que Pôle emploi, l’Apec, Cap Emploi ou les missions locales. Dans ce cas, « plusieurs abondeurs sont possibles : Pôle emploi, le Conseil Général ou l’Agefiph pour les personnes en situation de handicap », renseigne Fabien Beltrame. Le demandeur d’emploi peut également décider d’abonder lui-même son compte, avec ses économies personnelles. Avant de faire sa demander, le cadre devra s’informer de la réalité du marché du travail, élaborer un projet répondant aux besoins économiques du marché et transformer son projet en plan d’action.
POE et AFPR : des dispositifs pour postuler à une offre
La Préparation Opérationnelle à l’Emploi (POE) et l’Action de Formation Préalable au Recrutement (AFPR) concernent plus particulièrement les cadres auxquels il manque quelques compétences pour pouvoir répondre à une offre d’emploi. « Pôle emploi propose à une entreprise qui peine à recruter un profil de former un candidat pour une prise de poste », mentionne Fabien Beltrame. La POE s’applique aux offres de CDD de plus de douze mois ou au CDI, tandis que l’AFPR concerne tous les contrats de durée inférieure. « Comme il s’agit de répondre à l’urgence d’une offre d’emploi, la formation ne peut pas s’étaler dans le temps et durer un an. Elle est plafonnée à 400 heures », prévient Fabien Beltrame. Le conseiller identifie un candidat auquel il manque quelques-uns des prérequis et lui propose de suivre un cursus. Ensuite, il obtient l’accord de l’entreprise qui s’engage à recruter le candidat à la sortie du cursus. Le dispositif n’est pas contraignant pour autant, puisqu’une fois formé, le cadre peut refuser de prendre le poste.
Les formations collectives de Pôle Emploi
Autre possibilité de formation pour les cadres : les formations collectives. « Ce sont des formations achetées par Pôle emploi et qui répondent à des besoins territoriaux de main d’œuvre », indique Fabien Beltrame. « Il s’agit majoritairement de programmes qualifiants choisis à l’instant T pour répondre à une pénurie de professionnels dans un secteur particulier, note Stéphanie Beheydt. Lorsque la pénurie de candidats est conséquente, il peut ainsi y avoir 200 personnes formées sur un même métier. » S’il veut en bénéficier, le cadre doit donc définir un plan d’acquisition des compétences qui réponde aux besoins répertoriés dans le catalogue des formations préachetées par Pôle emploi.
