« L’apprentissage a gagné la bataille de l’opinion publique »

Martin de Kerimel

INTERVIEW - Trois questions à François Moutot, directeur général de l’Assemblée permanente des Chambres de Métiers et de l’Artisanat.

Quels sont les objectifs poursuivis par la réforme de la taxe d’apprentissage ?

Nous étions favorables à ce que la taxe d’apprentissage soit bien réservée aux formations essentiellement tournées vers l’apprentissage. Il nous semblait important qu’elle soit distribuée proportionnellement à cet effort pour l’apprentissage et aux coûts des formations concernées. Aujourd’hui, il n’est pas certain que le premier objectif sera tenu. Nous savons que le second ne le sera pas.

Pour autant, cette réforme va-t-elle dans le sens d’un développement du nombre d’apprentis, objectif évoqué par le gouvernement ?

Nous avons besoin de plus de moyens pour les centres d’apprentis, la seule porte possible aujourd’hui pour développer l’apprentissage. Or, les primes que le président de la République avait annoncées au 1er septembre n’ont toujours pas été votées. La réforme n’a pas été poussée jusqu’au bout.

Des raisons d’y croire, malgré tout ?

Si je n’y croyais pas, je ferais autre chose. Je crois que nous avons gagné le défi de l’opinion publique, aujourd’hui largement favorable à l’apprentissage, mais aussi le combat médiatique. Les jeunes eux-mêmes comprennent désormais l’intérêt de métiers concrets, rémunérateurs.

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Martin de Kerimel
Martin de Kerimel

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