Spécial formation finance : L'IAF invente le « droit de suite »

Sylvia Di Pasquale

Un coaching individuel après une formation collective ? C'est ce que propose à prix serré, le tout jeune Institut d'Analyse financière (IAF) à ses stagiaires. Deux mois après la fin du séminaire, tout stagiaire a le droit d'appeler son formateur pour lui demander des explications complémentaires. Témoignages croisés du formateur et de l'un de ces stagiaires.

Le séminaire qu'a suivi Yannick Ravier s'intitule « Analyse financière et économique des entreprises » et figure au tout nouveau catalogue de l'IAF, l'Institut d'analyse financière, créé en avril dernier par un ancien de la Banque de France. A priori, rien que de très classique pour ces deux jours de formation qui ont été facturées 1250 € HT à ce jeune directeur financier tout comme aux autres stagiaires : comme lui des cadres ayant besoin de mieux négocier avec les établissements financiers.

 

 

Oui mais voilà. Cette formation promet deux avantages frappés au coin du bon sens et plutôt attrayants : elle se déroule en comité très restreint face à un praticien, et propose un « droit de suite » à chaque stagiaire. Se faire aider par son « prof » même une fois le séminaire terminé est donc possible dans cet Institut. Un luxe rendu possible grâce à une structure légère, qui place l'interactivité comme axe pédagogique. Stagiaire et formateur témoignent sur leur retour d'expérience.

L'avis d'un stagiaire : Yannick Ravier, directeur financier de TCP group, société de packaging médical

 

 

« J'ai suivi le séminaire de l'IAF tout en connaissant mon besoin : je voulais apprendre à bâtir un tableau de flux de trésorerie. Un outil utilisé par à peine 10 % des entreprises en France mais qui me paraissait adapté à mon besoin. Pendant la formation, j'ai posé pas mal de questions ciblées. Mais une fois revenu au bureau, j'ai rencontré quelques difficultés à tout mettre en pratique. J'ai alors fait jouer mon « droit de suite » et j'ai appelé mon formateur à l'IAF. Alexandre Duvivier m'a alors réexpliqué l'exploitation de certaines formules. Je lui avais envoyé par mail mon ébauche de tableau mais il ne l'a pas terminé à ma place. Il a illustré autrement et ça m'a paru plus clair. C'était quasiment du coaching. J'ai bouclé seul la réalisation de mon outil et je l'utilise désormais lorsque je discute cash flow avec ma direction et même avec les directeurs de nos filiales industrielles. Cet outil n'utilise pas du jargon financier, il est compréhensible par les autres managers et il est facilement exploitable. Notre groupe de 4 PMI est en pleine croissance, avec de gros besoins de financements. Je sais mieux comment orienter ma communication pour convaincre les prêteurs et les investisseurs. Et leur fournir des outils d'informations financières efficaces.  »

L'avis du formateur : Alexandre Duvivier, fondateur de l'IAF et formateur

« Pour moi aussi, la façon dont Yannick Ravier a exercé son « droit de suite » a été très utile. En retravaillant son tableau de flux de trésorerie avec lui, j'ai identifié des points du séminaire à ajuster lors des prochaines sessions. Avec les 6 autres formateurs de l'IAF - qui sont tous des praticiens dans des banques ou des fonds d'investissements - nous partageons la conviction que ce « droit de suite » est bénéfique pour tous. Chez nous, les stagiaires peuvent l'exercer pendant les 2 mois suivants la fin du séminaire. Ils peuvent nous joindre quand ils le souhaitent sur nos portables et on leur fixe un autre rendez-vous téléphonique en cas d'indisponibilité. Bien sûr, pour éviter les excès, la base de départ de la discussion doit être un point du cours. Comme l'a fait Yannick Ravier (Voir témoignage ci-dessus - NDLR) Mais comme l'a également compris la directrice d'une société de production musicale que j'ai eu récemment en formation individuelle. Ou encore ces deux cabinets conseils en audit industriel et financier qui ont appris à proposer d'autres segments de financements à leurs clients. L'échange pendant et après la formation est possible car nous n'acceptons qu'entre 3 et 10 personnes par session. Essentiellement des cadres de PME appartenant à des entreprises en forte croissance, qui ont besoin de réponses pragmatiques à des questions financières pressantes. Un public très exigeant. »

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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