La formule « immersion permanente »
Pour franchir un cap, certains opteront pour un parcours multimodal, à l’image de celui concocté par Christina Rebuffet-Broadus, coach en communication en anglais professionnel. Concrètement, suivre² un programme de ce type revient à lire les journaux ou surfer sur Internet en anglais, regarder Skynews ou la BBC au lieu des chaînes françaises… Autrement dit, « être en immersion le plus possible dans son quotidien », révèle-t-elle. Autre mission : écouter des podcasts une fois seul, en allant au travail ou pendant la pause déjeuner par exemple, « pour baigner dans l'anglais en permanence, analyse Christina Rebuffet-Broadus. Un média très pratique car même sans connexion, il est possible de les écouter. »
La coach y ajoute un parcours e-learning, « à raison de 20 à 30 minutes tous les jours pour s'entraîner sur les aspects techniques de langue comme la grammaire ou le vocabulaire ou alors, cibler ses faiblesses et s'y consacrer. » Pendant cette période, elle propose en parallèle de suivre des cours par téléphone pour travailler la partie expression orale. « Des séances d'une demi-heure une à deux fois par semaine », précise-t-elle.
Des cours en face à face ou un stage intensif à l'étranger viendront boucler la fin du parcours. « Les professionnels ne trouvent souvent pas le temps de se consacrer aux cours en face à face. Résultat : ils les reportent sans arrêt. Une fois à l'étranger, ils n'ont pas d'autre choix. » Pour cette formule, la clé de la réussite repose avant tout dans la régularité… et une certaine dose d'autodiscipline.
Pour suivre un tel programme, comptez un peu plus de 2 000 euros au total.
Le programme commando
Des programmes intenses peuvent être une bonne solution. Michael Balke, directeur de l'institut Business Talk Formation, explique comment arriver à gravir l'échelon escompté. Dans un premier temps, l'objectif consiste à « réactiver les bases de l'anglais du candidat », assure-t-il. Comment ? En passant quatre semaines en institut de formation en petit groupe. « Nous utilisons une méthode communicative, un enseignement par la pratique. Les participants regardent par exemple des vidéos et ensuite, parlent de ce qu'ils ont compris. Il est possible de les enregistrer à leur tour pour les visionner et améliorer leur présentation : grammaire, vocabulaire, etc. »
S'ensuit la deuxième partie : apprendre à communiquer. « A ce stade, il faut envisager quatre semaines d'immersion avec un logement en famille d'accueil. Cela participe largement à l'apprentissage », note Michael Balke. Pendant ce séjour, vous travaillerez l'anglais professionnel de 9 heures à 16 heures la semaine : rédaction de mail, téléphone, présentation de l'entreprise, des produits et services… Tout en réalisant des visites d'entreprises le reste du temps.
Enfin, pour devenir opérationnel à 100 %, retour en institut le dernier mois. Cette fois, en individuel la moitié du temps. « De manière à axer les efforts sur les points faibles, témoigne Michael Balke. L'autre partie servira à pratiquer à nouveau l'anglais professionnel en groupe : présenter un exposé, gérer ou animer une réunion... »
Un tel programme a un coût. Comptez 12 000 euros environ.
La formation « 100 % personnalisée »
Autre possibilité, jouer à un niveau strictement individuel, sur la langue comme sur la confiance. Pour Jean-Baptiste Bénard, directeur associé de l'institut Booster English, cette corde sensible a en effet un impact non négligeable sur l'apprentissage. « Les personnes qui ont un niveau intermédiaire se disent que pour être légitime, il faut un vocabulaire précis, faire de belles phrases… Or, certaines règles de communication vont permettre de gagner en confiance et d'impacter ses interlocuteurs directement. »
Un premier workshop de deux jours « servira à révéler l'impact que peut déjà avoir le participant vis à vis de son audience. Objectif : créer un déclic pour le mettre en confiance pour la suite. » Consultants, commerciaux, DRH… Ce programme, qui convient à des professionnels souhaitant continuer à travailler, englobe un atelier par mois. Intégrer des outils de storytelling, communiquer davantage avec des mots qui interpellent, prise de parole en présentation… « Ces ateliers vont jalonner le parcours et faire monter d'un cran le niveau du participant à chaque fois pour arriver à ce qu'il souhaite. »
S'en suivra après pour chacun d'entre eux, entre quatre et cinq séances de 30 à 60 minutes de consolidation individuelle par téléphone. « Soit pour mettre la personne en situation, soit pour débriefer si elle a déjà eu l'occasion de pratiquer », comment Jean-Baptiste Bénard. Celui-ci complète la formule par des cours en e-learning tout au long de la formation. « Encore une fois, du sur-mesure, précise-t-il. Le bémol avec le e-learning, c'est que l'assiduité des candidats reste très variable. »
Prévoyez 5 000 euros pour ce type de programme de formation.
