Ces entreprises qui poussent leurs salariés à se former aux langues

Agathe Vovard

De nombreuses entreprises se penchent sur l'apprentissage de l'anglais de leurs collaborateurs, et pas seulement les plus grandes. Ce type de cours est aussi peu onéreux pour elles.

Promues par de plus en plus d'entreprises, les formations en langues sont en plein développement. Et c'est bien évidemment l'anglais qui arrive en tête. C'est même la première formation demandée, toutes catégories confondues. Selon le baromètre de la formation professionnelle réalisé par le courtier Place de la Formation en juin 2008, il représente plus de 11% de l'activité de la formation continue en France.

Stages de perfectionnement

Plus précisément, ce sont les stages de perfectionnement d'anglais général qui ont la cote, plus que les cours d'anglais commercial ou technique. Les salariés français cherchent avant tout à se perfectionner (56%) plutôt qu'à s'initier (36%) ou à devenir expert (7%). « Globalement, les participants souhaitent surtout se désinhiber du fait de parler anglais, ce qui passe par la conversation », précise Céline Berlizon, directrice commercial et marketing de Place de la Formation. « Les écoles sont très orientées compétences et pas suffisamment performance linguistique. En effet, dans le contexte international et pour les entreprises, c'est surtout le fait que la communication passe qui compte », souligne également Trevor Boyle, directeur général de Westmill.

Grandes entreprises... mais aussi PME

Les grandes entreprises s'intéressent à l'apprentissage des langues de leurs salariés, mais c'est aussi le cas de plus en plus de sociétés de taille moindre. « Les avancées technologiques nous ouvrent aux grandes PME qui peuvent disposer désormais d'espaces langues virtuels avec des plateformes, etc. où tout peut se faire à distance. Les parcours individuels de formation qui mélangent séances de coaching (avant d'aborder une réunion par exemple) et/ou séances de groupe (pièces de théâtre, quizz, etc.) ont également la cote », explique Trevor Boyle.

DIF, plan de formation ou budget spécifique

Lorsqu'elles décident de booster l'anglais de leurs collaborateurs, les entreprises répondent à la demande de leurs clients ou de leurs collaborateurs. Comme l'explique Céline Berlizon, « les formations en langue sont aussi celles qui présentent un des meilleurs rapports coût/temps passé dans la formation dans le cadre du DIF (Droit individuel à la formation). Le coût horaire n'est pas très élevé et il est facile de faire 30 ou 40 heures. »
Les entreprises peuvent aussi mobiliser leur plan de formation - document dans lequel un employeur définit les actions de formation qu'il estime nécessaires pour certains salariés ou différentes catégories d'entre eux - , ou dédier un budget spécifique à l'apprentissage des langues. C'est le cas par exemple du groupe Helice où les formations sont proposées en cours du soir : 60 heures sur six mois, réparties en fonction des disponibilités des membres des groupes qui ont été constitués de manière homogène. L'initiative coûte environ 50 000 € à ce groupe informatique et « les salariés peuvent mobiliser leur DIF, ce qui leur permet de percevoir un complément de salaire », souligne Carine Yvin-Rommel, directrice de la formation.

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