Cette fois ça y est, vous avez trouvé le job qu'il vous faut ! Seulement voilà, l'entreprise possède une filiale à l'étranger qui vous obligera à parler en anglais sur des sujets techniques et vous pensez ne pas avoir le niveau. Tout n'est pas perdu ! Pour Jean-Christophe Thibaud, fondateur du cabinet Lectia, dans ce genre de situation, la première chose à faire face au recruteur est de vous montrer sûr de vous. « Assumez votre faiblesse : de cette manière, vous montrez que vous vous connaissez et que vous savez ce qu'il faut faire pour la gommer. » Cela pourrait également vous donner une chance de repousser un éventuel test de langue et de vous offrir un sursis si votre profil plaît.
Présenter un programme au recruteur
Plusieurs options s'offrent alors à vous pour convaincre le recruteur de votre implication dans votre développement linguistique. Première piste proposée par Christina Rebuffet-Broadus, coach en communication en anglais professionnel : « mettre au point un programme personnalisé, à commencer si possible avant l'entretien, pour le montrer à votre interlocuteur le jour J. Il constatera que vous êtes d'ores et déjà sur le front. » Une heure d'e-learning au quotidien, une dizaine d'heures de cours hebdomadaire par téléphone axées sur l'anglais professionnel, des podcasts et/ou la TV en anglais le soir… Un degré élevé de proactivité vous aidera sans aucun doute à convaincre davantage votre interlocuteur.
Mettre en avant une formation ou un coaching
Autre possibilité, suivre une formation en France ou en immersion à l'étranger. Comme le précise à son tour Michael Balke, directeur de l'institut Business Talk Formation : « Il est impératif d'indiquer au recruteur que vous serez capable de communiquer en anglais dans le cadre de la fonction une fois dans son entreprise. Vous ne l'avez peut-être pas pratiqué depuis un certain temps, mais il vous est possible de réactiver rapidement vos connaissances. Si le poste est pour vous, engagez-vous à prendre une semaine ou deux à l'étranger en immersion comprenant 7 heures de cours par jour. Finalement, Londres n'est qu'à 2h20 de Paris. »
S'il n'est pas toujours réalisable de partir à l'étranger, « aujourd'hui avec une simple connexion Internet, il est quasiment possible d'être en immersion », assure Christina Rebuffet-Broadus. Vous pouvez également faire appel à un coach ou un répétiteur professionnel. « Expliquez alors que vous êtes dans une phase de remise à niveau. Que votre anglais est encore perfectible et que dans deux semaines, vous serez prêt. Moyennant deux à trois heures par jour, il est possible de faire des miracles », témoigne Jean-Christophe Thibaud.
La preuve par les chiffres
Puisque les recruteurs aiment les chiffres, Christina Rebuffet-Broadus propose « de réaliser un test avant votre préparation puis un autre après pour avoir un score et des résultats concrets à présenter. » Si le TOEIC reste une référence, « privilégiez plutôt les examens de Cambridge qui possèdent une méthode plus complète d'évaluation ainsi qu'une gamme d'examens axés sur "le business English". »
Enfin, dans la mesure où vous vendez quelque chose que vous n'avez pas encore, mieux vaut ne pas vous attarder trop longtemps sur le sujet. « Dans pareil contexte, conclut Jean-Christophe Thibaud, l'idée est de parler au maximum de ses autres talents. Dans un profil de poste, il y a en général quatre ou cinq caractéristiques sur le candidat ainsi qu'une vingtaine de tâches. Après avoir argumenté sur l'anglais, autant rassurer au maximum sur les autres points. »