Formations : quid de l’anglais technique ?

Aurélie Tachot

Un ingénieur automobile n’a pas besoin du même vocabulaire qu’un chargé d’affaires en bâtiment. C’est la raison pour laquelle les organismes de formation et les grandes écoles créent des modules spécialisés pour différentes catégories de métiers.

« Lisez sans peine vos documents scientifiques en anglais », « Menez une négociation commerciale en anglais », « Maîtrisez l’anglais juridique des affaires », « Apprenez l’anglais de la finance de marché »… Une fois qu’ils maîtrisent bien les rouages de la langue anglaise, les cadres s’orientent volontiers vers des formations plus spécialisées. Leur objectif ? Connaître le vocabulaire inhérent à leur fonction ou à leur domaine d’activité. C’est notamment le cas des inspecteurs de chez SGS France. « Etant donné qu’ils travaillent dans des zones portuaires, ils ont besoin de connaître un anglais technique pour pouvoir exercer. Nous les formons durant cinq jours de manière intensive afin que cet apprentissage perturbe le moins possible leur planning », illustre Stéphane Tchiliguirian, responsable formation chez SGS France.

 

Experts only !

Pour être tout à fait efficaces, ces formations spécialisées doivent être suivies par des cadres pratiquant couramment l’anglais. « Elles ne peuvent être utiles qu’en complément d’autres formations plus générales pour apprendre l’anglais, insiste Natanael Wright, président de Wall Street Institute France. Il est stérile d’apprendre un vocabulaire technique si l’on ne peut l’utiliser correctement dans une phrase. » À moins d’être vraiment novice, une poignée d’heures de cours est amplement suffisante pour venir à bout d’un jargon professionnel. « Le plus souvent, une centaine de mots suffit à se faire comprendre par ses collègues ou ses clients anglophones », confirme Michaela Karp, responsable des formations en langues chez Demos. En parallèle des cours, « les cadres peuvent également se constituer un lexique personnel au fur et à mesure qu’ils rencontrent des mots de vocabulaire techniques », rappelle Amina Yala, auteure de "L’entretien d’embauche en anglais".

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Cap sur les stages intensifs

Tout comme les thématiques, les modalités d’apprentissage proposées par les organismes privés et les écoles sont plutôt variées. Quoi qu’il en soit, mieux vaut privilégier l’apprentissage intensif, plus efficace pour mémoriser le vocabulaire technique. Reste ensuite à choisir entre les cours individuels et les cours collectifs. Les cadres arborant un agenda de ministre apprécieront la souplesse des cours individuels tandis que ceux ne parlant l’anglais qu’occasionnellement seront séduits par l’émulation de groupes des cours collectifs. Quant aux formations courtes en e-learning et en blended-learning, « elles sont tout à fait adaptées à l’apprentissage de l’anglais technique », accorde Natanael Wright. Mieux : elles peuvent, elles aussi, facilement être financées par le biais du Droit individuel à la formation (DIF).

Aurélie Tachot © Cadremploi.fr

Aurélie Tachot
Aurélie Tachot

Après avoir occupé le poste de rédactrice en chef d’ExclusiveRH.com (entre autres), je travaille désormais à mon compte. Pour Cadremploi, je contribue à la rubrique Actualités via des enquêtes, des interviews ou des analyses sur les évolutions du monde du travail, sans jamais oublier l'angle du digital.

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