Si la majorité des cadres jugent l’anglais indispensable pour réussir leur carrière professionnelle, ils sont (trop) peu nombreux à le parler de manière « fluent ». « Les jeunes qui ont effectué une partie de leurs études à l’étranger ont contribué à améliorer le niveau général d’anglais ces dernières années, concède Amina Yala, auteure de "L’entretien d’embauche en anglais". Toutefois, celui-ci n’est pas encore à la hauteur des attentes des entreprises. »
Et ce n’est pas sans conséquence. Une étude menée en mars dernier dans une vingtaine de pays par The Economist Intelligence Unit (EIU) révèle qu’une entreprise exportatrice sur deux a vu échouer d’importantes transactions commerciales à cause de malentendus linguistiques. En France, 63 % des cadres interrogés concèdent que leur niveau en langue affecte les ambitions de leur entreprise à l’international. « Dans les métiers de la finance par exemple, rares sont les postes où la maîtrise de l’anglais n’est pas requise. En contrôle de gestion ou en direction financière, avoir un niveau insuffisant peut être rédhibitoire », assure Bruno Fadda, directeur associé de Robert Half International.
Des tests de langues systématiques en entretien
Pour éviter que le niveau d’anglais des cadres entrave la performance des entreprises, les recruteurs ont durci leurs exigences. Comme l’explique Michaela Karp, responsable des formations en langues chez Demos. « Il y a dix ans, certaines entreprises du secteur automobile demandaient à leurs futurs ingénieurs d’obtenir une note de 750 au TOEIC. Désormais, elles exigent au minimum la note de 800. » Les tests de langues, véritables bêtes noires des candidats, deviennent, quant à eux, de plus en plus systématiques en entretien. « Nous attachons beaucoup d’importance à la maîtrise de l’anglais et testons la quasi-totalité des cadres en entretien, y compris nos futurs auditeurs en certification qui ont une activité franco-française », précise Stéphane Tchiliguirian, responsable formation chez SGS France.
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Aurélie Tachot © Cadremploi.fr
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