«Entre 2011 et 2012, j’ai effectué trois séjours à Toronto, en Floride et en Californie avec l’objectif de m’expatrier aux Etats-Unis. A chaque fois, je suis parti sur mes congés en finançant une grande partie des voyages sur mes fonds personnels.
Je travaillais dans l’industrie agroalimentaire. Mon niveau était bon et je prenais des cours, mais je n’arrivais pas à passer un cap. Comme j’évoluais dans un groupe américain, je devais faire du reporting en anglais.
Pendant un séjour linguistique, le danger est de se retrouver avec des francophones, même si les organisateurs essaient de ne pas trop les mettre ensemble pendant les cours. En plus des cours en groupe, je passais des après-midis en tête à tête pendant deux heures avec un prof. Au-delà des leçons, l’apprentissage se passe à travers les familles d’accueil, qui vous permettent de rencontrer du monde.
Mon projet a réussi. Depuis janvier, je travaille dans une société alimentaire à Traverse, dans le Michigan. En tant que directeur industriel, je manage une centaine de personnes. Lors des entretiens de recrutement réalisés en ligne, j’ai tout de suite senti que le fait d’avoir effectué des séjours aux Etats-Unis les rassurait, car j’étais sensibilisé à la culture américaine.
Aujourd’hui, mon anglais s’améliore. Au début, ce n’était pas facile, surtout lorsque vous devez vous adresser à vingt cadres dans une réunion. Cela demande beaucoup de courage, il faut surmonter l’anxiété de faire des erreurs. Je ne sais pas combien de temps je vais rester ici, mais je sens que ces séjours, en me permettant de trouver ce poste, m’ont servi de tremplin. »
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Propos recueillis par Xavier Thierry © Cadremploi
