Qu’est-ce que le design thinking ?

Séverine Dégallaix

Innover et résoudre des problèmes en faisant appel aux méthodes des designers : voici l’idée de base du design thinking. Mais concrètement, qu’est-ce que le design thinking ? Comment cela se traduit-il en entreprise ? D’où vient cette façon méthode de travail ? Quelles sont les étapes à suivre ? Notre article répond à toutes ces questions.
Qu’est-ce que le design thinking ?

Qui a inventé le design thinking ?

Le terme « design thinking » a été officialisé par Pete Rowe dans son ouvrage du même nom en 1987, et le concept a connu un véritable succès auprès des entreprises à partir des années 2000. Mais c’est dès les années 50 que naît ce mode de pensée, avec l’arrivée aux États-Unis de la technique du brainstorming, lancée par Alex Osborn, publicitaire. En 1972 paraît Experiences in Visual Thinking, de Robert H. McKim, qui pose les bases du design thinking. Puis, dans les années 80, Rolf Faste, directeur de la section design product à Stanford, défini les grandes étapes du design thinking.

La définition du design thinking

Le design thinking est un concept de travail permettant de créer rapidement un produit ou un service répondant à un besoin de l’utilisateur. Il s’agit de favoriser l’innovation en appliquant des méthodes de designer pour gagner en efficacité (prototypage plutôt qu’idée abstraite, besoin du client placé au cœur de la réflexion). Il fait appel à l’intelligence collective en faisant travailler ensemble toutes les personnes impliquées dans un projet. D’après Rolf Faste, l’un de ses pères fondateurs, le design thinking repose sur 7 étapes fondamentales :

  • Définition : pour résoudre un problème, il faut commencer par l’identifier et par définir quel type de projet ou produit pourrait y répondre. De quoi l’utilisateur a-t-il besoin ?
  • Recherche : cette étape consiste à répondre à la question « Quels sont les obstacles à surmonter ? ». Tous les membres de l’équipe sont impliqués de manière à avoir une vision globale du projet.
  • Brainstorming : chacun propose des idées. C’est un moment créatif d’échanges et de débats qui va permettre de trouver des solutions.
  • Prototypage : il est temps de créer une première version du produit, en impliquant ou non le client dans le processus.
  • Sélection : les quatre premières étapes mènent généralement à plusieurs solutions possibles. Toutes ne sont pas viables, il faut choisir celles qui seront rentables, réalisables, et répondent le mieux au besoin de l’utilisateur final.
  • Implémentation : une roadmap produit est définie et les responsabilités sont distribuées au sein de l’équipe afin de faire le point sur les ressources nécessaires à la réalisation. Là encore, tous les services travaillent ensemble.
  • Apprentissage : enfin, pour savoir si le produit ou service répond aux attentes du client, il faut consulter ce dernier, être à l’écoute de ses retours pour savoir ce qui pourrait être amélioré.

De nombreux outils collaboratifs facilient les échanges entre les membres de l’équipe : Jira, Slack, le Kanban… D’autres outils permettent de booster son efficacité au travail.

L’utilisateur au centre de la démarche du design thinking

Avec l’approche du design thinking, l’utilisateur est au cœur de toutes les attentions. L’idée est de se mettre très en amont du projet à la place de l’utilisateur afin d’avoir une compréhension profonde de ses attentes, de ses difficultés mais aussi des émotions que le produit fini pourrait lui procurer. Sur ce point, le design thinking s’oppose au MVP qui, lui, va permettre le plus rapidement possible de collecter des informations qui vont ressortir de l’utilisation du produit par l’utilisateur dans le but d’ajuster voire de pivoter le plus rapidement possible. L’approche design thinking, bien que plus longue, va permettre de donner des éléments tangibles pour créer une expérience et une vision afin d’aboutir à un produit innovant.

Pourquoi utiliser la méthode du design thinking ?

Il s’agit d’un modèle porteur pour l’entreprise, grâce à ses trois grands principes :

  • La désidérabilité : il y a une demande et des débouchés garantis pour le produit sur le marché.
  • La faisabilité : les projets sont réalisables.
  • La viabilité économique : ils sont rentables.

Le design thinking favorise la créativité et permet de penser des solutions innovantes pour répondre aux besoins des utilisateurs dans tous les domaines.

Séverine Dégallaix
Séverine Dégallaix

Diplômée en presse écrite, Séverine Dégallaix travaille depuis plus de dix ans sur des sujets concernant la recherche d’emploi et la gestion de carrière. A travers des interviews d’employeurs et de spécialistes du marché du travail ainsi que des années de recherches, elle a développé une expertise qui lui permet d’apporter des réponses actuelles aux problématiques rencontrées par les salariés et candidats de tous secteurs.

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