3 bonnes raisons de ne pas se lancer dans un MBA

Marion Senant

Le MBA n’est plus réservé à une élite de cadres dirigeants, au contraire, il se démocratise. Cela ne veut pas dire pour autant qu’il convient à tout le monde. D’après Alain Kruger, directeur de l’ESG Executive Education, les professionnels doivent impérativement se poser trois questions avant de se lancer dans cette formation longue et exigeante. S’il répond non à l’une d’entre elle, mieux vaut opter pour un autre cursus.

1 - Vous n'êtes pas prêt à vous investir personnellement

« Quand je reçois des candidats, je les préviens tout de suite. Se lancer dans un Executive MBA, c’est accepter de travailler 20 heures par semaine en plus de son travail pendant 18 mois. Notre programme fait 520 heures de cours et chaque heure de cours demande entre une et deux heures de travail personnel en plus. Il faut combiner cela avec sa vie professionnelle et personnelle : cela représente un investissement très lourd et long, mais indispensable. »

2 - Votre famille n'adhère pas à votre projet

« On ne peut pas concevoir un EMBA sans impliquer sa famille dans le projet. Il faut être très clair en amont sur le fait qu’on ne va pas être disponible pendant plusieurs mois. Le EMBA, c’est aussi des devoirs à rendre. Et vous ne pouvez pas invoquer le fait que le petit dernier était malade pour demander un délai. »

« La cellule familiale est également déterminante en termes de soutien. En 18 mois, c’est obligé, il va y avoir des coups de mou. C’est dans ces moments que la famille est primordiale pour remotiver son ‘‘étudiant’’. »

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3 - Vous êtes en poste et votre entreprise ne soutient pas la démarche

« On ne fait pas un MBA contre son entreprise. Si on se dit qu’on va se lancer dans un MBA en y allant en forceps et en posant ses RTT pour assister au cours, on court à l’échec. A chaque fois que j’ai été confronté à ce cas de figure avec un professionnel, ça s’est mal passé. Comme par hasard, on commence à lui imposer des réunions et des déplacements les jours où il doit aller en cours, ou on le change de poste, ce qui lui demande de tout réajuster en termes de rythme… »

« Pour réussir son MBA, même si ce n’est pas l’entreprise qui le finance, il faut au moins un accord de principe et un regard bienveillant de la part de son employeur. »

propos recueillis par Marion Senant © Cadremploi.fr

Marion Senant
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