Master ou mastère spécialisé : le match

Nathalie Alonso

Master 2 d'université, mastère spécialisé... Ces diplômes prisés par les étudiants attirent les cadres qui souhaitent se spécialiser, se réorienter, ou obtenir la reconnaissance de leurs compétences acquises. Derrière leur air de parenté, ces titres ont pourtant des objectifs différents...

Ils ont arrêté leur formation à bac + 2/ bac + 3 mais ont acquis une solide expérience en entreprise... Ils rêvent de promotion sociale, mais pas forcément à l'international... Ils veulent se spécialiser davantage ou se réorienter dans un autre secteur... Voilà les principaux profils des managers qui convoitent un master d'université ou de Grande école, de niveau bac + 5.

Master : le diplôme qui rassure

« En revenant à l'école, ils viennent chercher un réseau professionnel et un affichage clair de leur niveau par le diplôme », explique Christophe Boisseau, directeur marketing de l'institut de formation IFG CNOF qui propose deux masters en management général. « A 40 ans, c'est un moyen pour eux de légitimer leur position hiérarchique et de renouveler leurs ambitions », confirme Didier Yon, directeur de l'Executive master en management général du rigoureux IAE Aix-en-Provence (Université Paul Cézanne).

Avec trois ans d'expérience en lien avec le diplôme visé, certains cadres pourront demander une validation des acquis de l'expérience (VAE), qui peut être totale ou partielle. Dans ce dernier cas, le stagiaire devra suivre des modules de formations complémentaires qu'il pourra financer en puisant dans son Droit individuel à la formation, dans la limite de 120 heures.

Mastère spécialisé, l'expertise avant tout

S'orientant vers un mastère spécialisé de grande école, le stagiaire type est un cadre junior ou senior, déjà titulaire d'un bac + 5 d'une école de management ou d'ingénieur. « Ce qu'il vient chercher dans le MS, c'est une spécialisation sur une direction métier en vue d'acquérir une véritable expertise », explique Pascal Lefort, directeur des Formations Complémentaires à Grenoble Ecole de Management.

Ce label de qualité à bac + 6 délivré par la Conférence des Grandes écoles en 9 ou 10 mois permet également à des juristes, médecins ou ingénieurs d'acquérir une double compétence en finance ou en marketing. Et les recruteurs semblent apprécier : « Les mastères qui proposent d'acquérir de nouvelles compétences très pointues sont facilement monnayables sur le marché de l'emploi », souligne Bernard Belletante, président du Chapitre, qui réunit les 38 des plus grandes business schools françaises.

A la chasse aux infos

Sur le modèle du prestigieux MBA, des versions Executive de master et mastères spécialisés ont été aménagées pour pouvoir être suivies par le cadre pendant ses RTT et autres « jours off », tout en lui permettant de rester en poste. Et c'est pour alléger le rythme infernal des managers que l'IFG CNOF a créé il y a un an l'Executive master IFG-Dauphine en 1 an avec l'université Dauphine à Paris. Ce dernier propose des modules en e-learning personnalisés, et un présentiel limité à deux jours par mois. Quel que soit la formule choisie, sachant que l'enseignement à distance pour ce type de cursus fait débat, il s'agit d'examiner avec attention le contenu des formations ou encore de faire la chasse aux anciens élèves pour obtenir des renseignements supplémentaires et sur mesure.

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
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