Candidature de MBA: mode d'emploi

Anna Massé

Une candidature en MBA demande un investissement important. Dossier, tests, entretien : zoom sur les étapes d'un processus très sélectif.

Avant de vous lancer, il convient de déterminer quel MBA vous correspond. « Les offres sont nombreuses, il faut se demander quelles sont les spécificités de chaque école et si le MBA est en adéquation avec son projet. Ce travail en amont facilite la candidature », souligne Didier Yon, directeur EMBA de l’IAE-Aix, Groupe IGS. 

Préparer son dossier de MBA

Le dossier de candidature fait état de votre parcours académique et professionnel. Il doit être précis, détaillé, tout en laissant apparaître des éléments de votre personnalité. Au moins deux recommandations sont demandées dans la plupart des écoles, le plus souvent sous une forme standardisée. « Elles doivent être le plus factuelles possible, notamment sur des caractéristiques comme la capacité à travailler en équipe ou à délivrer certains projets », précise Jean-Michel Raicovitch, MBA director au CNAM. Elles peuvent émaner de différents référents pertinents pour vous évaluer : supérieur hiérarchique, client...

En plus des éléments factuels, le dossier comprend une partie "essais" : un ensemble de questions visant à approfondir votre parcours et à mieux cerner vos attentes. « Il faut être précis quant aux raisons pour lesquelles on a besoin d’entamer un MBA. Les réponses doivent aussi refléter ce que le candidat pense pouvoir apporter au programme », recommande Philippe Oster, directeur des admissions d’HEC Paris.

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GMAT et TOEFL: des facteurs décisifs ?

Si vous n'êtes ni anglophone, ni diplômé d'une institution en langue anglaise, un test TOEFL sera exigé. La plupart des écoles françaises attendent un score minimum de 90/120. Les plus compétitives demanderont un score minimum de 100, comme c'est le cas pour HEC.

Un score de 600/800 au GMAT est souvent le minimum requis pour intégrer un MBA réputé. C'est le cas d'HEC Paris, dont le score médian des étudiants se situe autour de 690, ou de l'INSEAD, avec un score moyen de 702. D'autres écoles, comme, l'ESSEC ou Audencia Nantes, ne fixent pas de minimum. « Nous ne souhaitons pas décourager les candidats ayant un bon profil et pour qui ce test pourrait constituer un frein », explique Michelle Cristy, International relations manager d’Audencia. Néanmoins un score en dessous de 600 constitue souvent un handicap.

Certains établissements acceptent un test considéré comme équivalent. L’IAE d’Aix ou la NEOMA Business School, par exemple, privilégient le Tage-Mage, en français. « Le GMAT peut constituer un biais pour les candidats non anglophones, explique Raymond Ouellet directeur IMBA à NEOMA. Nous l’acceptons néanmoins, auquel cas nous recommandons un score supérieur à 500. » D’autres enfin, comme le CNAM, préfèrent se baser uniquement sur l’évaluation du CV.

L’entretien de motivation

L’entretien est la phase décisive du processus de sélection. A ce stade, il ne s’agit plus d’évaluer vos compétences, mais vos motivations. « La différence avec un entretien d’embauche ou d'admission classique est la priorité donnée au dialogue, souligne Michelle Cristy. Nous avons besoin de comprendre pourquoi ce programme correspond au candidat et ce qu’il espère y trouver. » Ainsi, il est important de savoir vous présenter et exprimer clairement vos objectifs. « Nous avons une démarche d’accompagnement. Le candidat doit être transparent sur ses forces et ce qu'il souhaite améliorer », confirme Jean-Michel Raicovitch.

Anna Massé © Cadremploi.fr

Anna Massé
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