Un établissement accrédité
« La renommée de l’école est importante car n’importe qui peut ouvrir un MBA », prévient Jacques Digout, directeur académique des programmes MBA de la Toulouse Business School. Pour s’assurer de son niveau, vérifiez qu’elle soit labellisée. « L’idéal est de choisir une école ayant une forte visibilité avec au moins une accréditation. Si elle en possède trois, c’est ce qu’il y a de mieux, mais moins de 1 % des établissements peuvent se prévaloir de les avoir », explique Jacques Digout.
Plusieurs labels permettent d’attester de la qualité d’une école. L’AMBA (Association of MBA), un organisme implanté en Grande-Bretagne, délivre le sien au MBA et passe en revue les programmes. Il est comparable à celui délivré par l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB), un organisme privé américain délivrant son label aux « meilleures » universités et aux écoles de commerce. Enfin EQUIS, accordé par la European Foundation for Management Developement à Bruxelles, accrédite les écoles de commerce ou de management.
Des frais de scolarité raisonnables
« Attention aux frais de scolarité : ils peuvent être très élevés, rappelle Janine Picard, responsable des programmes MBA de l’ESSEC. Il doit donc y avoir une corrélation entre le coût du MBA et le salaire que le cadre aura à la sortie. » Aux Etats-Unis, certains programmes peuvent atteindre plusieurs dizaines de milliers de dollars : la Wharton University of Pennsylvania propose ainsi un MBA dont le coût s’élève à 97 000 $ par an. « Il faut se poser plusieurs questions : est-ce que c’est un bon investissement ? Est-ce qu’il sera possible de rembourser un éventuel emprunt en deux ou trois ans ? Est-ce que le cadre obtiendra une augmentation conséquente à la sortie ? », énumère Janine Picard.
Pour cela, n’hésitez pas à contacter d’anciens élèves du programme. Renseignez-vous sur l’emploi et la rémunération obtenus à la sortie. Afin de compléter vos recherches, consultez les forums de discussion et la presse internationale qui établit régulièrement des classements.
Inclure la logistique dans son projet
Un MBA à temps partiel à l’étranger impliquera nécessairement des voyages réguliers vers le lieu de formation. « Les candidats se mettent parfois dans des situations improbables car ils oublient de prendre en compte les frais de déplacements en avion ou en train », observe Jacques Digout. L’enthousiasme du départ peut rapidement se transformer en déconvenue financière car ces frais annexes peuvent représenter un surplus financier équivalent de 10 à 30 % du coût de la formation. « Certains oublient qu’il faut tenir pendant deux ans : il est donc indispensable de prendre en compte les coûts de transport et d’hébergement en plus des frais de scolarité », confirme Jacques Digout.
Agnès Wojciechowicz © Cadremploi
