Face à la réserve de votre entreprise et des organismes collectifs, vous n’aurez d’autre choix que d’essayer de trouver un financement externe. Bonne nouvelle : certaines écoles ont des partenariats avec les banques, et offrent ainsi des prêts intéressants aux étudiants, à l’instar de l’EDHEC qui s’est associée à la Société Générale. « Des emprunts à 2% sont proposés à nos étudiants avec des remboursements pouvant être échelonnés sur huit ans », précise Benoît Arnaud, directeur de l’EDHEC Management Institute. Idem à la Toulouse Business School : « notre association étudiants négocie chaque année avec une banque partenaire des emprunts à un taux intéressant pour nos étudiants », explique Nadine Félix, responsable développement et coordinatrice pédagogique de l’Executive MBA. Première étape donc : vous renseigner auprès de votre école.
Prêt personnel versus crédit renouvelable
Si ce n’est pas le cas, vous pouvez vous adresser à votre banque. Deux formules sont possibles. Le prêt personnel dont l’enveloppe est plafonnée à 75.000.€, remboursable en mensualités constantes sur une période de 3 mois à 5 ans. Vous devez disposer de revenus stables, résider en France, et ne pas être fiché à la Banque de France. Des critères tels que la situation familiale, l’ancienneté dans l’entreprise, la capacité d’épargne entrent aussi en jeu. Avantageux, le taux d’emprunt tourne en moyenne autour de 4%.
En matière d’autofinancement, vous pouvez envisager le crédit renouvelable. D’une durée d’un an renouvelable, ses conditions d’obtention sont beaucoup plus souples. Cette flexibilité a un coût puisque le taux varie de 17 à 20% sur l’année. Néanmoins, plus la somme empruntée est importante, plus le taux est avantageux, tombant en-dessous de 15%. Si l’emprunt est inférieur à 3.000€, vous aurez 3 ans pour le rembourser. 5 ans, s’il va au-delà. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence pour négocier un taux plus favorable.
Réputation et perspectives de carrière
Pour convaincre votre banquier, trois aspects sont à privilégier. « Un MBA s’appuie sur la réputation d’une école ; il ne faut pas hésiter à la mettre en avant », conseille Nadine Félix. Ensuite, « plus qu’un dossier, c’est un projet professionnel que le candidat présente à son banquier. Il doit expliquer comment sa carrière va s’en trouver accélérée », ajoute Benoît Arnaud. De plus, « avant même qu’ils aient terminé la formation, 10 à 15% arrivent à se repositionner car l’entreprise leur offre un poste plus important, constate Nadine Félix. D’autres bénéficient d’une augmentation de salaire, donc c’est très porteur. » Si le montant que vous souhaitez emprunter est élevé, tout n’est pas perdu pour autant. « Plus les MBA sont chers, plus ils sont de qualité en général et les banques n’hésitent pas à suivre », constate Philippe Oster, Director, Global Head for Communication, Development and Admissions, du programme MBA d'HEC Paris.
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Agnès Wojciehowicz © Cadremploi