Un MBA (master of business administration), forcément, ça claque sur le CV... C'est la distinction suprême pour tous les managers qui ambitionnent un poste de direction, notamment à l'international. De fait, cette formation pluridisciplinaire et généraliste d'une durée moyenne de 18 mois s'adresse plutôt à des cadres au minimum diplômés d'un bac + 4, dotés d'une bonne expérience professionnelle et déterminés à gravir les échelons suite à leur formation.
« Je voulais évoluer d'une fonction informatique à des responsabilités commerciales et marketing tout en restant dans le secteur de l'industrie de la santé », raconte Pierre Fouin, 29 ans. Après six années passées sur une mission de chef de projet CRM / SAP, cet ingénieur a suivi pendant un an le MBA full time de la prestigieuse école Insead. A peine sorti de sa formation, il a intégré un poste de responsable marketing chez Johnson & Johnson à New York.
Un MBA à temps complet ou MBA part time ?
Un projet bien défini est la clé du succès d'une formation en MBA. Pour cela, deux formules s'offrent aux cadres et dirigeants : dans le premier cas, l'Executive MBA s'adresse à des profils chevronnés soucieux de parfaire leurs compétences managériales tout en restant à leur poste. Il est réalisé en temps partiel, le week-end ou sur des périodes hebdomadaires.
Le MBA à temps complet correspond davantage à de jeunes cadres avec 5-6 ans d'expérience qui veulent faire un premier break dans leur carrière et se donner les moyens de booster cette dernière. Avec souvent un nouveau job et une mobilité géographique à la clé.
Certes, de tels labels représentent de véritables investissements : 56 000 euros pour le MBA full time de l'Insead, l'un des meilleurs au monde selon le célèbre classement du Financial Times. Un Executive MBA d'un établissement de la Conférence des Grandes écoles se chiffre quant à lui entre 15 000 à 75 000 euros. Mais de plus en plus d'universités proposent dans leur vitrine des cursus de MBA « bon marché », de 22 000 à 25 000 euros pour les MBA de l'IAE d'Aix-en-Provence, première université à avoir proposé un MBA bénéficiant de l'accréditation de l'Association internationale des MBA, l'un des trois labels de référence avec l'AACSB et l'EFMD.
Un investissement rentable
Le MBA d'un établissement prestigieux est sans conteste une carte de visite en or. Mais d'autres critères plus terre à terre sont à prendre en compte dans le choix de l'établissement : la proximité de l'établissement avec la zone géographique visée. Mais aussi l'aspect « sur mesure » de la formation. Car n'oubliez pas que dans le cas d'un Executive MBA, vous serez amenés à jongler entre votre travail et votre formation et à sacrifier des week-ends en famille...
Quoiqu'il en soit, le cadre se pose forcément cette question avant de se lancer : l'investissement en vaut-il la peine ? Oui répond sans hésiter Bernard Belletante, président du Chapitre qui réunit 38 des plus grandes écoles de management françaises : « Si le projet du candidat est solide, l'augmentation va de 30% à 100% dans les trois années suivant la formation. Et c'est dans le cadre d'une mobilité à l'international que le MBA est le plus bankable ». Le classement du Financial Times a fait le calcul : comptez entre 100 000 et 180 000 $ US par an dans la poche d'un titulaire de MBA. Cela met, en fonction du MBA choisi et du profil du participant, davantage de temps. Mais rares sont ceux qui regrettent au final l'investissement.
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Nathalie Alonso © Cadremploi.fr
