Ces franchises de l’immobilier qui innovent pour rester solides

Quentin Velluet

Première victime de la crise financière et économique, et dépendant des taux de prêts bancaires, l’immobilier est un secteur fluctuant économiquement qui demeure pourtant résistant, surtout en franchise.
Ces franchises de l’immobilier qui innovent pour rester solides

C’est un constat unanime, les réseaux immobiliers en franchise ont passé une année 2016 merveilleuse sur fond de baisse des prix et de prêts à taux bas. Guy Hoquet, Century 21, Laforêt… Les franchises du secteur ont bouclé un bilan positif et parlent d’une année 2017 à venir tout aussi profitable alors que le cabinet Xerfi prévient de son côté qu’une baisse d’activité est à prévoir selon les régions : le marché francilien et celui des métropoles de Lyon et Bordeaux seraient plus dynamique que le reste de la France*. Tel des primo-accédants se lançant dans l’achat d’un premier bien, les candidats à la franchise attirés par le secteur immobilier ont donc tout intérêt à profiter de ce contexte favorable pour tenter l’aventure de l’entrepreneuriat. D’autant plus qu’entre nouveaux entrants et innovations, le secteur se transforme pour rester attractif.

Innovation technologique

L’immobilier en ligne ? Même pas peur : « Même en période difficile, la franchise arrive toujours à tirer son épingle du jeu », assure Stéphanie Cinato Di Fusco, responsable national marché franchise et commerce chez In Extenso. Elle a su par exemple exploiter sans attendre des plateformes concurrentes comme SeLoger.com, Explorimmo ou Leboncoin en profitant de leurs audiences larges. Surtout, les réseaux historiques les plus solides se sont révélés être ceux qui parviennent à transformer leurs méthodes de vente : Swixim International a décidé de déployer en 2017 la visite virtuelle chez tous ses franchisés et mandataires. Orpi, Century 21 et ERA Immobilier proposent de leur côté des prises de vues aériennes par drones, « pratique pour vérifier l’état des toitures ou se faire une idée rapide du quartier », remarque la responsable d’In Extenso.

Stéphane Plaza, le réseau qui monte

Lui n’a pas eu trop autant d’efforts à faire pour attirer clients et candidats dans son réseau créé en 2015. Stéphane Plaza Immobilier surfe sur le succès de l’agent immobilier le plus connu de France grâce aux émissions Recherche appartement ou maison, Maisons à vendre et Chasseurs d’appart’ qu’il anime sur M6. Son réseau, qui compte plus de 150 agences en activité et vise les 500 d’ici 2020, peut compter sur un socle financier solide : celui des deux fondateurs de Laforêt – évincés de l’enseigne en 2010 pour faute lourde –, à hauteur de 25,5 %, et surtout celui de M6 qui détient 49 % de la société et prend en charge les frais de publicité. Résultat, en 2016, le réseau de l’animateur a enregistré un chiffre d’affaires de 4 millions d’euros, dont 200 000 euros de bénéfice. « Chaque enseigne réalise un chiffre d’affaires de 350 000 à 380 000 euros la première année, mieux que la moyenne du marché », a expliqué Stéphane Plaza au magazine Capital.

Seul bémol pour les cadres candidats à la franchise, Stéphane Plaza Immobilier semble plutôt apprécier les initiés déjà installés en indépendant ou dans des réseaux concurrents : « Il y a peu de création ex-nihilo », confirme Laurent Delafontaine, expert de la franchise et co-fondateur du cabinet de conseil Axe Réseaux. La sélection est drastique, un candidat sur 25 est choisi, notamment grâce à un test de personnalité. Comptez 24 000 euros de droits d’entrée et un investissement global allant de 80 000 à 150 000 euros selon le type de local. Le franchisé doit ensuite reverser 8 % de son chiffre d’affaires en guise de redevance.

 

*L'immobilier de logements en France et en régions, Xerfi 2017.

 

>> Les enseignes recherchent leurs futurs franchisés sur Cadremploi. Découvrez nos offres !

Quentin Velluet
Quentin Velluet

Vous aimerez aussi :