Nouveau critère de recrutement, le bien-être au travail est une notion qui séduit et prend de l’ampleur. Souvent gage de qualité de vie au travail, une entreprise qui développe une politique de bien-être garantit à ses collaborateurs un certain épanouissement professionnel. Diminution du stress et de la fatigue, amélioration de la productivité et de la motivation, développement de l’esprit d’équipe et de la bonne entente entre collaborateurs, les bienfaits du bien-être au travail ne sont plus à prouver. A l’heure du Covid-19 et des nombreuses mutations qui lui incombent, il est important de mettre en place des actions visant à améliorer le bien-être des collaborateurs. Mais qu’est-ce que concrètement le bien-être au travail, qu’en dit la loi et quelles différences existe-t-il entre le bien-être au travail et la qualité de vie au travail ? Les ressources humaines doivent-elles faire du bien-être au travail une priorité ? Retrouvez dans cet article Cadremploi les informations clés à connaître sur le bien-être au travail.
Le bien-être au travail est un concept démontrant la satisfaction d’un salarié au sein de son entreprise. Plus qu’un simple sentiment éphémère, le bien être au travail est un réel état d’esprit positif d’un collaborateur face à son activité professionnelle.
Si le bien-être peut se définir comme étant une sensation agréable procurée par la satisfaction de besoins physiques et l'absence de soucis, appliquée au monde de l’entreprise, cette notion permet une transformation de la vision du travail.
Plusieurs composantes peuvent englober le terme de bien-être au travail. Il est possible de parler de santé physique et mentale, mais aussi de bien-être individuel et collectif, c'est-à-dire se sentir bien à son poste, au sein de son équipe, et plus largement, au sein de l’entreprise et du monde professionnel dans sa globalité.
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Bien plus qu’une simple notion en vogue ces dernières années, le bien-être au travail est une obligation légale de l’employeur réglementée par le Code du travail.
L’article L4121-1 du Code du travail stipule que “l'employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs.”
A ce titre l’employeur doit mettre en place :
Le Code du travail précise qu’il est du ressort de l’employeur d’effectuer une veille permettant de déceler les nouvelles méthodes pouvant accompagner le bien-être au travail mais aussi d’être à l’écoute des évolutions des attentes des collaborateurs au sein de l'entreprise. Cela lui permettra d’effectuer la conduite des changements nécessaire de manière efficace.
La qualité de vie au travail (QVT) fait référence aux conditions de travail des salariés et aux différentes façons d'améliorer son environnement de travail dans un objectif de développement de la qualité du travail, de bien-être au travail des salariés et de performance. Le bien-être au travail est quant à lui un état d’esprit positif lié à l'univers professionnel.
Le bien-être au travail et la qualité de vie au travail sont deux termes à ne pas confondre. Ils peuvent cependant s’influencer et s'impacter. En parallèle d'une politique dédiée au bien-être du travail, il est conseillé à tout employeur de monter des actions visant à améliorer la qualité de vie au travail des collaborateurs.
D’après une étude Cadremploi parue en mai 2021, près d’un cadre sur deux envisage de quitter son poste et attend des changements sur la prise en compte de son bien-être au travail. Plus de la moitié des personnes interrogées déclarent en effet que leur employeur ne les a jamais interrogé sur leur ressenti vis-à-vis de la manière dont il gérait la crise de la Covid-19 et les différents confinements.
Cette récente étude démontre donc une attente de plus en plus forte des salariés portée sur le développement du bien-être au travail et une nécessité de quête de sens. Cette évolution, influencée par la crise sanitaire de la Covid-19, rebat les cartes des priorités des cadres. Dorénavant les cadres attendent de leur travail un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle ainsi que la possibilité d’effectuer plus de télétravail.
C’est en écoutant et en prenant en compte les attentes de ses collaborateurs, qu’un employeur pourra parvenir à mettre en place une politique adaptée visant à développer et améliorer le bien-être au travail.
L’impact du bien-être au travail peut être un véritable levier sur la productivité et la rentabilité d’une entreprise. Un salarié heureux et un salarié productif et efficace dans son travail. Adopter une politique de bien-être au travail permet de réduire le stress quotidien et les risques psychosociaux, mais aussi d’augmenter la motivation des collaborateurs et leur fidélisation.
Ainsi, si auparavant la notion de bien-être au travail n’était que peu exploitée, elle est de nos jours généralement placée au cœur des stratégies des ressources humaines. Pour faire face à cette demande, de nombreux nouveaux métiers du bien-être au travail et des formations dédiées sont apparus ces dernières années.
Comment est-il possible d’évaluer le bien-être au travail ? Pour évaluer la satisfaction au travail des salariés, de nombreuses solutions sont proposées comme l’élaboration de questionnaires de bien-être au travail ou la mise en place de points individuels ou collectifs. Ces différentes solutions permettront de recueillir les ressentis des collaborateurs et leurs idées pour développer le bien-être au travail des collaborateurs au sein de l’entreprise.
Comment développer le bien-être au travail dans son entreprise ? Pour améliorer la qualité de vie au travail, plusieurs leviers peuvent être étudiés. Différents critères peuvent avoir un impact sur le bien-être au travail tels que, à titre d’exemple, l’ambiance et l’intérêt du travail, la culture d’entreprise, les conditions de travail, le degré d’autonomie et de responsabilisation, le sentiment d’implication, la reconnaissance et la valorisation du travail, l’équilibre vie professionnelle et vie personnelle et le droit à l’erreur accordé.