L'audit : un processus qui crée de la confiance sur le marché

Mené par un tiers indépendant, un audit est souvent source d'inquiétude au sein des entreprises. Imposé par la loi (dans le cadre d'un audit financier) ou demandé par l'entreprise (audit interne), il offre pourtant aux décideurs économiques des renseignements utiles à leur bon fonctionnement... et renforce la confiance du marché.

Par Martin de Kerimel

Lorsqu'une entreprise se fait auditer cela suscite souvent de l'inquiétude au sein des équipes. Les auditeurs financiers sont pourtant un partenaire-clé des entreprises et de leurs directeurs financiers. Leur mission consiste à émettre une opinion sur la sincérité des comptes établis par l'entreprise. L'auditeur connaît les chiffres et les manie aisément, mais ne se cantonne pas à ce rôle « mathématique ». Son champ d'action est large : il est chargé de comprendre le business de l'entreprise dans ses moindres détails, d'identifier les risques propres à l'entreprise, mais aussi d'analyser les différentes procédures de contrôle interne. Outre des compétences purement techniques et une connaissance fine de l'actualité réglementaire, fiscale et sociale, son travail suppose une écoute et une bonne compréhension des problématiques propres à son client.

On n'audite pas toutes les entreprises de la même façon

Si l'audit répond à des normes comptables, issues de la réglementation en vigueur, il diffère en fonction de la taille de l'entreprise auditée, ainsi que de son secteur. « La dimension sectorielle de notre travail reste fondamentale, confirme Bardadi Benzeghadi, Senior Manager du cabinet PwC. Une bonne connaissance du business et de ses risques majeurs, est nécessaire. On n'audite pas toutes les entreprises de la même façon. Il y a d'abord, fondamentalement, une phase dite de compréhension de la société, des risques qu'elle encourt et de son environnement ». En partant des chiffres, l'audit porte un regard particulier sur la vie de l'entreprise et sur son devenir. Après avoir été bien préparé, dans la phase d'exécution, il permet d'analyser la cohérence aux éléments financiers qui sont étudiés. L'auditeur peut, en toute indépendance, dialoguer avec le chef d'entreprise pour lui formuler des recommandations et définir avec lui les bonnes pratiques adaptées à son entité.

En toute confidentialité

Secret professionnel oblige, les auditeurs sont évidemment tenus à une stricte confidentialité de leurs travaux. Cette règle est inscrite dans le code déontologique de la profession et engage leurs responsabilités, civile et pénale. Bardadi Benzeghadi indique : « Toutes nos lettres de mission rappellent clairement ce grand principe. Tout est sécurisé : cela fait partie de notre ADN ». Pour ce professionnel, un audit ne peut pas échouer : c'est un processus voué à la réussite. L'auditeur peut être amené à pointer un passif sous-estimé ou un contrôle interne déficient, voire même à ne pas certifier les comptes qui lui sont présentés. Un rapport d'audit sans réserve vient toutefois assurer qu'aucune erreur importante et manifeste n'a été commise. Obligatoire lorsque l'entreprise est cotée, l'audit financier, au travers des comptes qu'il certifie, participe dès lors à la confiance que le marché va accorder à l'entreprise qui en a fait l'objet. Une vraie valeur ajoutée pour que l'entreprise gagne et maintienne la confiance des partenaires financiers, fournisseurs, clients... et employés.